Le commerce des arachides aux alentours de l’ex-marché central de Bujumbura est devenu une activité génératrice de revenus. Il fait la fierté de certains commerçants qui tirent leur épingle du jeu à travers sa commercialisation. C’est une occasion qui s’offre à ces petits commerçants d’améliorer leur niveau de vie
On était habitué à de jeunes garçons qui déambulent avec des petits d’arachides grillés. Cependant, depuis quelques temps, ce petit commerce intéresse plus d’un. On trouve désormais des jeunes filles et des femmes aux alentours des arrêts bus avec des plateaux contenant de petits sachets d’arachides grillées. Le commerce des arachides grillées dans la ville de Bujumbura est une affaire qui marche apparemment très bien. Burundi Eco a approché quelques-unes des femmes qui exercent ce petit commerce.
Le commerce des arachides grillées est devenu un gagne-pain pour beaucoup de commerçants ambulants dans la ville de Bujumbura
L’arachide est diversement appréciée par les populations. Ce sont des produits qui ont un grand apport alimentaire à l’organisme humain.
Une découverte fascinante
Francine est une jeune vendeuse ambulance qui exerce le commerce des arachides grillées depuis environ cinq mois. Elle achète normalement 5 kg d’arachides non grillées par jour qu’elle grille ensuite dans une petite marmite sur un braisier. Cette activité lui a permis d’avoir une assise sociale et le respect des autres. Selon elle, elle a embrassé ce petit commerce pour diverses raisons, notamment la lutte contre la pauvreté et le chômage. « Nous nous approvisionnons à partir des petits marchés disséminés dans les quartiers.
Selon Félix, les grossistes de ces arachides s’approvisionnent principalement sur le marché local pour une partie et une autre partie est importée. Les arachides sont de plusieurs variétés. Seulement, a-t-il dit la variété produite ici au Burundi est plus gustative que celle importée. C’est pourquoi bon nombre de consommateurs préfèrent celle produites localement. Cependant, il y a des fois où la saison culturale n’a pas été bonne et que la production locale ne peut pas satisfaire la demande. « Mais la production nationale à elle seule ne suffit pas pour approvisionner nos marchés. »
Une activité plutôt lucrative
« Nous nous approvisionnons auprès des grossistes. Nous achetons les arachides à 3000 FBu et 3500 Fbu par kilo selon la qualité du produit. Il arrive que nous engrangions des bénéfices de 4500 à 6000 FBu par jour et même plus. Cela dépend du nombre de kilos vendu », indique Mme Francine. Elle dit qu’elle peut écouler jusqu’à cinq (5) kilos par jour. La vente se fait au détail, et le petit sachet est vendu de 200 à 500 Fbu.
Aussi, certains revendeurs se retrouvent-ils avec des pertes énormes, surtout qu’ils n’ont pas les moyens et ignorent les mécanismes de conservation des arachides grillés. Malgré tout, les revendeurs continuent à exercer ce commerce. La particularité de cette année, est que le produit a connu une légère hausse et cela s’explique par son insuffisance sur les marchés. En attendant la récolte, consommateurs, vendeurs et revendeurs se contentent des arachides importées. Hormis ces revendeurs, une autre catégorie composée de petits détaillants y trouve aussi son compte. Ce sont ces petites filles et garçons, qui s’approvisionnent dans les différents points de vente. ‘’Nous achetons des arachides crues et nous les faisons cuire à la maison’’, explique la jeune Béathe qui précise que ce petit commerce lui permet de subvenir à ses besoins. Elle vend à toutes les bourses afin de permettre aux uns et aux autres de s’en procurer. Pour certains observateurs, l’arachide, au-delà de leur caractère commercial, peuvent contribuer aux efforts entrepris dans le cadre de la sécurité alimentaire car nombreuses sont les familles dans notre pays qui consomment ces produits.
Dans les numéros suivants, Burundi Eco vous parlera des différentes variétés d’arachide et vous en parlera de la culture de cette légumineuse au Burundi.