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Conseil National de la Jeunesse Burundaise : Une institution sans cadre légal

Après plus d’une dizaine d’années d’existence, le Conseil National de la Jeunesse Burundaise (CNJB) ne dispose pas de cadre légal. Seulement 14 millions de FBu par an sont alloué au fonctionnement de ce conseil.  Cela constitue une barrière incontournable à toute forme de développement des jeunes Burundais que ce conseil était censé représenté.

Les jeunes burundais constituent la majorité de la population burundaise. Cela sous-entend que leur contribution au développement du pays est indispensable s’ils mettent leur force ensemble pour un but commun. C’est dans cette perspective qu’un Conseil National de la Jeunesse Burundaise (CNJB) a été mise en place depuis l’an 2008. Parmi ses principales préoccupations, il y avait entre autres le développement dans tous les secteurs de cette catégorie majoritaire de la population Burundaise.

Pourtant, la plupart des jeunes consultés nous ont fait savoir qu’ils ne savent rien ou savent peu de cette institution qui est supposé les représenter. Certains d’entre eux se demandent ce qu’ils peuvent attendre d’une institution dont ils ignorent même l’existence. Eraste Nzosaba, président sortant de ce conseil, a fait savoir que depuis la création du CNJB jusqu’aujourd’hui, ce conseil n’a jamais atteint une stabilité lui permettant d’impacter le développement de la jeunesse Burundaise telle qu’elle le souhaite.

Eraste Nzosaba, président sortant du CNJB : « Le défi primordial auquel fait face le CNJB est que depuis sa création en 2008, le CNJB n’a pas de cadre légal ».

Absence de cadre légal 

Le défi primordial auquel fait face cette institution est que depuis sa création en 2008, le CNJB n’a pas de cadre légal. D’ailleurs, dans une conférence qui a rassemblé les représentants des jeunes des pays de l’EAC, il a été constaté que les conseils nationaux de la jeunesse du Burundi et du Soudan sont les plus mal organisés et ils ont été sommés de mettre en place les cadres légaux les régissant.

Me Nzosaba déplore que depuis son arrivée à la tête de ce conseil en 2016, il n’a cessé de déposer les propositions de textes juridiques régissant cette institution dans les cabinets des differents ministres qui se sont succédé à la tête du ministère ayant la jeunesse dans ses attributions. « Malheureusement, aucun ministre ne s’est donné la peine de manifester la volonté de signer ces textes », regrette-t-il. Il se demande pourquoi le gouvernement bloque la mise en place de ce cadre légal.

Manque de fonds de fonctionnement

En plus du manque de cadre légal, Le CNJB souffre également du manque de fonds de fonctionnement. Seulement 14 millions de FBu sont alloués par le gouvernement du Burundi à ce conseil par an. Une somme qui est non seulement insignifiante pour une telle institution, mais aussi qui est gérée par le ministère de tutelle et pas par le CNJB. « Cela nous empêche de pouvoir parcourir toutes les provinces pour suivre de près les activités de développement de celles-ci et se rendre compte de leurs besoins », déplore-t-il.

Depuis sa création, c’est la première fois que sont organisées de tes élections, un pas en avant comme le témoigne M. Nzosaba. Cela a été dû au manque de financement pour ce conseil qui faisaient que les élections se fassent à travers les assemblées générales au niveau provincial. Ce sont ces élus provinciaux qui procédaient à leur tour à l’election du président national de ce conseil. Pouvoir organiser les élections de 2022 constitue un pas en avant pour cette institution.

Le CNJB a de quoi se réjouir

Parmi les grandes réalisations des instances sortantes de ce conseil comme l’a fait savoir Me Nzosaba, le CNJB a sensibilisé la jeunesse burundaise à œuvrer dans les coopératives. Le CNJB a plaidé pour la mise en place des projets de développement de la jeunesse burundaise, une façon de favoriser la création d’emploi. Tout cela pour permettre aux jeunes de sortir du chômage endémique et de la pauvreté en tenant compte qu’aucune banque ne pouvait leur octroyer des crédits. Ces vœux n’ont pas tardé à se concrétiser et c’est dans cette optique que la BIJE a été créée selon Mr Ndayisaba.

Dans les grandes préoccupations des instances sortantes du CNJB figuraient les descentes dans les provinces pour former les jeunes dans l’élaboration des plans d’affaires pour contourner la barrière souvent rencontrée par ces jeunes lorsqu’ils sollicitent des financements pour leurs projets. « Malheureusement nous n’avons pas pu réaliser ce projet faute d’argent », regrette ce président du CNJB sortant.

Lors d’un point de presse animé par la commission électorale nationale chargée de la mise en place des organes du conseil national de la jeunesse le 25 janvier 2022, Tatien Gahungu, président de cette commission, a fait savoir que les élections au niveau collinaire auront lieu le 19 février 2022. Pour les élections au niveau des communes, le rendez-vous est fixé le 20 février 2022.Au niveau provincial les élections auront lieu le 26/2/2022 tandis qu’au niveau national, les élections se dérouleront le 29 février 2022.

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