Les fonctionnaires se réjouissent du fait qu’il y a eu déblocage administratif de la carrière. Les montants d’argent y relatif ont été même versés sur les comptes des bénéficiaires. Le syndicaliste Antoine Manuma demande d’accélérer les procédures de la mise en œuvre effective de la politique salariale
Après le départ de Domitien Ndihokubwayo, ex- ministre en charge des finances, le gouvernement a entamé les procédures de mise en œuvre effective de la politique salariale. A titre illustratif, il y a eu déblocage administratif de la carrière. Les montants y relatifs ont été même versés sur les comptes des bénéficiaires.
Le syndicaliste Antoine Manuma se réjouit du déblocage administratif de la carrière des fonctionnaires.
Le syndicaliste Antoine Manuma s’en réjouit. Selon lui, c’est un pas de géant même si le chemin à parcourir est encore long pour rendre effectif la mise en œuvre de la politique salariale. Selon lui, le déblocage administratif de la carrière signifie la valorisation des cotations des employés en termes de rémunération qui se fait chaque année. Manuma salue les efforts du gouvernement, car les fonctionnaires ne sont pas dans de bonnes conditions suite au coût de la vie qui devient de plus en plus cher. Il demande alors au gouvernement de payer à tous les bénéficiaires les frais y relatif, y compris le personnel des sociétés paraétatiques.
De plus, pour accélérer le processus de mise en œuvre effective de cette politique, l’adoption de certains textes de loi comme le statut général des fonctionnaires est une urgence.
Dans un point de presse tenu par le président de la fédération des syndicats des enseignants réunis au sein de la COSESONA ces derniers jours, Victor Ndabaniwe a fait savoir qu’il constate un retard exagéré de la mise en œuvre de la politique salariale dans l’administration.
Pour lui, la phase transitoire d’ajustement salarial devait durer 4 ans. Malheureusement, elle a été prolongée jusqu’à 5 ans. Et voilà, aujourd’hui, poursuit Victor Ndabaniwe, «6 ans viennent de se passer en attente d’une politique salariale équitable dans l’administration publique et qui devrait s’étendre à d’autres secteurs de la vie nationale». D’où une préoccupation des syndicats des enseignants regroupés au sein de la fédération des syndicats des enseignants, COSESONA face «à la lenteur qui caractérise cette opération».
Notons que dans une conférence de presse qu’il a animée mardi le 9 août 2022, l’ex- ministre en charge des finances Dr Domitien Ndihokubwayo a fait savoir que le calcul des salaires n’est pas automatique et que cela demande du temps. « Le calcul des salaires est un travail qui doit être fait minutieusement. Sinon on risque de se retrouver en train de donner de l’argent qui ne correspond pas à ce qui devrait être donné », fait-il savoir. Et d’ajouter que la maison qui devrait faire ce paramétrage n’est pas une maison locale. « C’est une maison que nous devons chercher à l’extérieur du Burundi parce que nous n’avons pas les compétences requises pour faire cela. Et cela exige de faire passer le marché y relatif».
Toutefois, il tranquillise les fonctionnaires que l’ordonnance signée ne va pas être jetée à la poubelle, mais plutôt qu’il va donner la permission de pouvoir commencer le paramétrage.