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Déchets ménagers : une richesse

La Tanzanie a introduit un modèle commercial d’assainissement pour améliorer la gestion des déchets liquides et solides à Dar-es-Salaam. Le Kenya a promulgué une loi sur la gestion durable des déchets tandis que l’Ethiopie a construit des stations de transfert des déchets, des sites d’élimination et des incinérateurs. Cela sous financement des investissements directs du gouvernement ou par un prêt des donateurs

 Un incinérateur a été construit à proximité d’un site d’élimination à Addis-Abeba en Ethiopie.

 

Selon WaterAid, la majorité des agglomérations de Dar-es-Salaam utilisaient des latrines à fosse. Celles-ci n’étaient pas connectées au réseau d’égouts de la ville. Comme il n’existait pas de lieux appropriés pour l’élimination des déchets solides, les membres de la communauté jetaient les déchets dans le milieu environnant ou dans les sources d’eau voisines.

A leur tour, les rues étaient trop étroites. Ce qui bloquait l’accès des camions aux ménages. Ce qui fait que les gens vidaient manuellement le contenu des latrines à fosse dans les cours d’eau ou faisaient recours aux personnes qu’ils payaient dits « hommes-grenouilles », pour les remplacer valablement.

Le travail d’un homme-grenouille n’était pas facile, car il ne disposait pas d’équipement approprié pour vider les fosses de manière sûre et hygiénique. Il utilisait des seaux et vidait les latrines sans vêtements de protection.

Introduction d’un modèle commercial d’assainissement

Pour tirer profit des déchets ménagers, un modèle commercial visant à améliorer les déchets liquides et solides a été introduit à Dar-es-Salaam.

Une aide a été octroyée à trois entreprises d’assainissement pour qu’elles deviennent des entreprises légales et prospères.

Une société de microfinance locale a été également recrutée pour gérer les prêts. Par ailleurs, la municipalité devrait rassurer les bailleurs que les entreprises avaient de bonnes licences et que de bonnes réglementations étaient mises en place.

Les entreprises se sont d’abord occupées des déchets solides. Ils ont fait la publicité de leurs services dans la communauté par le biais d’affiches et de brochures. Elles ont acheté ou loué l’équipement dont elles avaient besoin pour pouvoir collecter les déchets des ménages et les éliminer en toute sécurité vers un site de décharge désigné.

Après avoir éduqué la communauté, on s’est retrouvé avec des rues balayées. Les déchets étaient ramassés tous les jours et en moyenne, on se débarrassait de 6 à 7 tonnes de déchets par jour.

Les déchets liquides visés

Pour améliorer la gestion des déchets liquides, une usine de traitement des boues fécales a été construite par un entrepreneur privé sous la supervision du partenaire local. Un nouveau système implanté permettait de recycler les déchets en fumier, charbon de bois et biogaz. Ceux-ci pouvaient ensuite être vendus et utilisés.

Kenya : les pouvoirs publics haussent le ton contre les déchets ménagers

Uhuru Kenyatta, ancien Président du Kenya a promulgué la loi sur la gestion durable des déchets en 2022 comme l’a écrit Afrik21.

Cette loi prévoyait la création d’un conseil de gestion des déchets, des programmes obligatoires de responsabilité élargie des producteurs, la valorisation des déchets ménagers ainsi que la fermeture des décharges illégales dans 47 comtés du pays.

 Pour améliorer la gestion des déchets liquides, une usine de traitement des boues fécales a été construite à Dar-es-Salaam en Tanzanie.

La loi mettait en place des mesures sur l’ensemble de la chaîne de valeur des déchets, notamment un mécanisme de Responsabilité Elargie des Producteurs (REP). Ce qui facilitait l’ambition d’éliminer le plastique dans la nature.

Le Kenya a également lancé en mars 2022 un pacte sur le plastique baptisé « Kenya Plastics Pact (KPP). L’initiative visait à trouver des financements pour soutenir l’innovation, la collecte, la réutilisation et le recyclage des déchets plastiques.

Augmentation de la population dans les « nouvelles fleurs » versus augmentation des déchets

Le taux de croissance de la population était de 2,1 % à Addis-Abeba (nouvelles fleurs) en Ethiopie par an entre 2000 et 2015, mais il devrait augmenter de 4,0 % par an à partir de 2015-2030 selon les Nations Unies.

La population qui était estimée à 3,2 millions en 2015, devrait atteindre les 6 millions en 2030. L’augmentation de la population va de pair avec une augmentation du volume de production des déchets. La gestion des déchets solides dans la ville d’Addis-Abeba est organisée de manière systématique et en phase avec le flux des déchets. Cela sous l’autorité du bureau du maire.

La ville a pris des mesures opportunes et appropriées telles que la mise en place de la première installation à grande échelle de valorisation énergétique des déchets en Afrique et une station de transfert avec une installation de recyclage.

Des sacs d’une capacité d’environ 50 litres sont distribués aux ménages ordinaires. Les gros producteurs de déchets passent des contrats avec des collecteurs privés. Les déchets des ménages sont collectés et transportés vers un point de collecte (point benne). Des chariots ou de petits camions sont utilisés pour le transport des déchets.

La ville et les entreprises privées utilisent des véhicules spécialisés pour le transport des ordures en vrac tels que des camions compacteurs et des porte-conteneurs.

Les routes principales sont maintenues propres par 20 balayeuses de voirie et 5 000 balayeurs de rue (humains).

Les matériaux recyclables tels que les plastiques sont récupérés. Deux stations de transfert avec des installations de tri ont été construites. Un incinérateur a été construit à proximité d’un site d’élimination.

La ville prend des mesures qui tiennent compte des vulnérables. La construction des stations de transfert, des sites d’élimination, des incinérateurs est financée par des investissements directs du gouvernement ou par un prêt des donateurs. La ville a commencé à travailler sur le recyclage, le compostage, l’exploitation de la conversion des déchets en énergie…

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