L’actualité économique de la sous-région reste marquée par la reprise des échanges commerciaux entre la Tanzanie et le Kenya, le transport aérien, etc. Dans ce numéro, nous reviendrons sur la campagne de réduction des barrières non tarifaires entreprise par les deux grandes économies de l’Afrique de l’Est. Ce qui a permis de booster les échanges commerciaux
D’après, l’East African Business Council (EABC), les voyages aériens en Afrique de l’Est restent coûteux, fastidieux, non compétitifs et punitifs tant pour les opérateurs que pour les passagers.
« Le service de transport aérien en Afrique de l’Est est sur-réglementé et reste fragmenté, restrictif et coûteux en raison de l’existence de différents accords bilatéraux sur les services aériens », a déclaré Nicholas Nesbitt, président de l’EABC à nos confrères du journal The Citizen. Il ajoute que la réglementation des services aériens devrait concerner la sécurité et non quelle compagnie aérienne voyage où et pourquoi.
The Citizen rapporte que les billets d’avion pour passer d’une capitale à l’autre de la région sont extrêmement élevés. Ce qui donne la possibilité aux compagnies aériennes étrangères de les réduire, rendant l’activité de l’aviation coûteuse pour les compagnies aériennes régionales. La taxation du secteur y apporte également sa contribution. Ce qui entraîne la stagnation du secteur de l’aviation. L’EABC appelle les chefs d’Etats à intervenir et à rendre les voyages aériens dans la région abordables en s’attaquant aux nouvelles barrières non tarifaires.
Les échanges commerciaux entre la Tanzanie et le Kenya ont atteint 905,5 millions de dollars jusqu’en décembre 2021.
Reprise des échanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre la Tanzanie et le Kenya ont atteint 905,5 millions de dollars jusqu’en décembre 2021. Les deux pays travaillent de commun accord pour éliminer progressivement les barrières non tarifaires. Ainsi, les deux grandes économies de l’Afrique de l’Est ont réussi à éliminer une dizaine de barrières non tarifaires.
Les commerçants et les usines kenyans s’approvisionnent en grande partie en céréales, en bois, en légumes comestibles, en fourrage pour animaux, en papier et en carton à partir de la Tanzanie.
En mars 2021, la Kenya Revenue Authority a suspendu les importations de maïs en provenance de la Tanzanie pour avoir prétendument déceler des éléments toxiques, une décision qui a suscité un débat sur les réseaux sociaux. Au cours de cette période, le Kenya a également interdit l’importation du maïs ougandais. L’incident a fait chuter de 73 % les exportations de maïs du pays alors que des centaines de commerçants étaient confrontés à une pénurie de débouchés étrangers.
Depuis la visite de la présidente de la Tanzanie Samia Suluhu Hassan au Kenya, des réunions techniques ont été organisées. Ce qui a permis l’élimination de quelque 56 barrières non tarifaires en 2021. Par conséquent, le commerce entre les deux pays s’est accru de 38% pour atteindre 765 millions USD l’année dernière.
33 millions USD tirés de l’exportation des avocats
Les avocats en provenance de la Tanzanie entreront en franchise de droits de douane en Inde. Pendant ce temps, les autres pays exportant les avocats vers l’Inde continueront à faire face à un droit d’importation d’au moins 30 %, rapporte The TanzaniaInvest.
Les autorités tanzaniennes affirment que cet accord avec l’Inde représente une opportunité économique importante qui devrait être utilisée à bon escient. La Tanzanie est le troisième producteur d’avocats en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Kenya.
TanzaniaInvest indique qu’en 2021, les exportations d’avocats du pays ont atteint 11 237 tonnes, soit 510 conteneurs d’une valeur de 33 millions USD. Il s’agit d’une augmentation de 12,6% par rapport aux ventes de 2020.
En novembre dernier, ce secteur a reçu un coup de pouce majeur lorsque le ministère de l’Agriculture d’Afrique du Sud a accordé l’accès au marché à l’importation d’avocats de Tanzanie.
Revue de la presse réalisée par Benjamin Kuriyo