En ce début du grand été, la loi de l’offre et de la demande marque de son sceau le marché burundais des denrées alimentaires. Les prix des denrées alimentaires produits localement chutent. Au contraire, ceux des denrées alimentaires importées restent en hausse
Les prix de certaines denrées alimentaires en baisse malgré la volatilité des prix.
La population de Bujumbura a encore droit à une baisse du tarif pour certains produits alimentaires sur le marché. Le mois de juin est une période de récolte pour les Burundais. Les prix des produits alimentaires chéris des Burundais, notamment les haricots, le riz, les pommes de terre, les bananes, les patates douces… sont disponibles en grandes quantités. Ainsi, la loi de l’offre et de la demande penche un peu en faveur des clients.
Cependant, les prix de certains produits repartent à la hausse par rapport aux deux mois écoulés. C’est surtout le cas du riz tanzanien, de l’huile de palme… Selon les explications données par les dealers de ce genre de produit, certains facteurs expliquent l’instabilité de leurs prix. Nous nous sommes entretenus avec les vendeurs des denrées alimentaires opérant dans les marchés de «COTEBU » et « Bujumbura City Market.
Comparaison des prix de certains produits alimentaires du mois d’avril 2022 et ceux du mois de février 2022
Produits alimentaires |
Prix en FBu/ kg (avril 2022) |
Prix en FBu/ kg (juin 2022) |
Haricot (jaune) |
3500 |
2 400 |
Haricot (Kinure) |
2 800 |
1 500 |
Petits pois |
3 500 |
3 000 |
Pomme de terre (kijumbu) |
1 200 |
1 000 |
Pomme de terre (Blanc) |
1 400 |
1 300 |
Riz tanzanien |
3 500 |
3 300 |
Riz zambien |
2 800 |
2 700 |
Tomates |
1 800 |
1 600 |
Viande |
12 000 |
14 000 |
Haricot (muhoro) |
2 800 |
2 000 |
Huile de palme |
5 000 |
7 000 |
Arachides |
4 300 |
4 400 |
Patates douces |
700 |
500 |
Carottes |
800 |
1 000 |
Ndagala |
48 000 |
50 000 |
Plusieurs facteurs influent sur la hausse et la chute des prix
La courbe des prix des denrées alimentaire évoluent en dents de scie. L’analyse de l’évolution des prix montre que les prix de la majorité des produits alimentaires ont chuté pendant les deux mois derniers. D’autres sont en hausse. Cela dépend de plusieurs facteurs. Selon les vendeurs de pommes de terre, les prix de cette denrée consommée dans la pluparts des ménages est resté inchangé. « Tu peux retourner ici demain et trouver que les prix d’un kg de pommes de terre a varié.
« Cela dépend surtout de l’ampleur de la récolte », explique Jean Nduwayo, un négociant opérant dans le commerce des pommes de terre. Il affirme également que la pénurie du carburant torpille énormément les prix sur le marché. Du reste, ce féru du commerce des denrées alimentaires indique que les prix chutent en général pendant la saison des récoltes. Ce qui justifie la baisse des prix observée aujourd’hui pour plusieurs denrées produites au Burundi. «Les prix seraient d’ailleurs plus bas si les routes étaient praticables», ajoute-t-il.
Selon une jeune femme possédant un stand au marché « Cotebu », le riz tanzanien est devenu trop cher. « Si au moins l’Etat pouvait trouver des stratégies pour maîtriser le prix du riz ! », se lamente-t-elle. Pour elle, les produits qu’on doit importer arrivent sur le marché trop cher et il devient très difficile d’écouler ses marchandises.