Site icon Burundi Eco

Des fêtes qui coïncident avec une hausse généralisée des prix

Après une petite chute des prix des denrées alimentaires au début du mois de décembre, la courbe de l’évolution des prix reprend son ascension. Les commerçants expliquent cela par le retard des récoltes dues au retard de la pluviométrie tandis que les consommateurs parlent de spéculations consécutives aux fêtes de Noël nouvel an 

Selon les données de la BRB sur l’inflation, de janvier à novembre 2022, le taux d’inflation est passé de 12,3% à 26,8 %.

   

Au marché communément appelé chez Sion, l’ambiance festive est remarquable. Les parents achètent les habits pour leurs enfants pour la fête de Noël. C’est une bonne saison pour les commerçants d’habits pour enfants. Mais là aussi, les commerçants disent que comparativement aux années précédentes, le mouvement a considérablement diminué. Acheter les vêtements ne fût-ce que dans les jours ordinaires est devenu un luxe. «Les gens sont préoccupés par la nourriture que par de quoi se vêtir», dit un commerçant.

Quant aux produits alimentaires, leurs prix ont grimpé surtout pour les produits stratégiques comme le riz et les haricots. Au début du mois de décembre, le prix de ces deux produits et celui du mais avait légèrement chuté. Tandis que pour les autres produits alimentaires comme la farine de maïs et de manioc, leur prix est resté inchangé.

Articles

Prix 1er décembre en FBu

Prix du 21 décembre en FBu

Différence en FBu

Riz tanzanien

5000

5000

0

Riz moins cher

3400

3600

200

Haricot Kinure

2300

2600

300

Haricot jaune

2800

3000

200

Farine de manioc (Ikivunde)

2000

2000

0

Farine de maïs (Sembe)

3000

3000

0

Grains de maïs

2000

2000

0

Oignons blancs

1700

1500

-200

Oignons rouges

1700

2000

300

Petits pois

5000

6000

1000

1.5 litres coton (tournesol)

52000

54000

2000

Viande de boeuf

13000

14000

1000

5 litres Golden

48000

47000

-1000

20 litres huile de palme

98000

96000

-2000

Lors de notre passage à ce marché, le 21 décembre, la situation était similaire à celle de la fin novembre ou a même dépassé les bornes pour certains produits. Les commerçants du marché de chez Sion craignent que la situation risque de s’empirer à la veille de la fête de Noël. La raison avancée est que normalement, la récolte des haricots et du maïs est abondante pendant cette période. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui parce que les cultivateurs ont enregistré des retards dans le semis à cause du manque de pluie.  Quant aux consommateurs, ils mettent la faute sur le dos des commerçants qui profitent des fêtes pour spéculer sur les produits.

Source : BRB

Les acheteurs des produits au marché communément de « chez Sion » sont unanimes. Les fêtes de Noël et de nouvel an étaient celles d’avant quand la vie n’était pas encore chère.  Les gens ne pensent plus aux festivités à cause de leur pouvoir d’achat qui s’effrite du jour au jour. Leurs lamentations sont appuyées par les chiffres de la BRB sur l’inflation. De janvier à novembre, le taux d’inflation est passé de 12,3% à 26,8%.

Quitter la version mobile