Site icon Burundi Eco

Des poubelles publiques pour une ville propre

Malgré la mise en place des poubelles publiques un peu partout dans le centre-ville, des déchets de toutes sortes sont toujours éparpillés partout: sur les bords des routes, dans des caniveaux, mais aussi malheureusement juste à côté de ces poubelles. Est-ce que réellement ceux qui jettent encore ces immondices n’importe où ne connaissent pas leur utilité ? De toutes les façons, une éducation sur le bon usage des poubelles publiques est indispensable pour rendre la ville propre comme cela est souhaité par les initiateurs de ce projet

La culture de jeter les déchets dans les poubelles semble être nouvelle dans notre pays, et n’est pas encore bien comprise par la plupart de la population Burundaise. Et, pourtant elle fait partie des meilleures solutions pour rendre la ville de Bujumbura propre. « Je n’arrive pas à comprendre comment on peut jeter une bouteille en plastique ou un autre déchet à 20cm d’une poubelle et trouver cela normal. Pire encore, si tu te mets à les ramasser, personne ne te comprend, on t’accuse d’excès de zèle ». Lance D.N, un membre d’un club sur la protection de l’environnement.

Pourquoi uniquement la commune Mukaza ?

Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune urbaine de Mukaza précise que l’exécution du projet de mise en place des poubelles publiques a été une initiative de l’administration communale de Mukaza rendu facile par la bonne collaboration des personnes exerçant des fonctions différentes dans cette commune. Il est fier du pas franchi, même s’ils n’ont pas encore atteint le nombre souhaité de poubelles. « La population a compris la plus-value de ce projet et continue à nous appuyer. Nous avons ici vingt autres poubelles qui seront installées très prochainement ».

L’administration de la commune Mukaza a mis en place des poubelles publiques dans le but d’assurer la salubrité dans la ville de Bujumbura.

Mme Dévote Ndayisenga., administrateur de la commune Muha reconnait que ce projet est d’une d’importance capitale. Néanmoins, elle déplore que sa commune ne puisse pas s’acheter des poubelles comme la commune Mukaza. « Dans des communes résidentielles comme la nôtre, ce n’est pas toujours facile de convaincre la population de contribuer pour acheter des poubelles publiques. Mais en attendant, nous continuons à utiliser les moyens qui sont à notre disposition pour assurer la salubrité dans notre commune, surtout en procédant au curage des caniveaux, particulièrement les jeudis dédiés aux travaux environnementaux ».

Un projet qui nécessite un suivi particulier

Selon Albert Mbonerane, ami de la nature, la mise en place des poubelles publiques dans la ville de Bujumbura est une bonne chose et un bon début. Il précise que le seul problème est qu’il n’y a pas de triage, on jette toutes sortes de déchets dans ces poubelles et pour quelle est la destination. « Comme dans d’autres pays, on devrait mettre au moins 4 poubelles sur un même site avec des signalisations: ex. une poubelle pour les bouteilles en plastique, une poubelle pour les sachets en plastique, une poubelle pour les produits métalliques, etc. Mais comme la décharge publique n’est pas bien organisée, les résultats resteront faibles ».

Concernant le suivi, l’administrateur communal de Mukaza précise que la Mairie Bujumbura a octroyé trois camions qui aident dans le déchargement de ces poubelles deux fois par semaine. Il y a aussi des associations des femmes qui balaient et ramassent chaque jour les immondices éparpillées un peu partout et les jettent dans les poubelles publiques.

La contribution du gouvernement est indispensable

Monsieur Rénovat Sindayihebura déplore que la protection de l’environnement n’est pas encore intégrée dans les habitudes de la population burundaise, y compris des intellectuels. C’est dommage que les responsables des usines s’enfichent pas mal de la protection de l’environnement. « Les responsables des usines produisant des boissons vendues dans des bouteilles en plastique devraient instaurer des systèmes visant à collecter ces bouteilles après usage. Elles sont normalement à usage unique. Après avoir été utilisées, elles deviennent des déchets et nuisent à la santé de la population ». Cependant, il Suggère au gouvernement d’élaborer une loi régissant le principe de pollueur-payeur.

Rappelons que l’administration de la commune Mukaza en Mairie de Bujumbura a mis en place au mois de novembre dernier vingt poubelles publiques dans le but d’assurer la salubrité dans la ville de Bujumbura.

Quitter la version mobile