La pandémie de Coronavirus frappe de plein fouet les économies du monde entier. Il s’agit de la pire crise sanitaire que le monde ait jamais connue. A l’échelle internationale, on dénombre 13 382 020 cas confirmés avec 580 038 décès. Désormais, tous les pays sont touchés par l’épidémie de Coronavirus. Les épidémiologistes alertent sur l’apparition d’une deuxième vague de propagation du virus dans les pays qui avaient jusque-là réussi à endiguer la propagation du virus à couronne.
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Les dirigeants du monde entier se mobilisent pour maîtriser la pandémie alors que les économies s’effondrent. Les mesures de confinement ont fait chuter l’activité économie au niveau des entreprises, les cours du pétrole et des produits dérivés ont chuté drastiquement. Les investissements ralentissent et les entreprises subissent un choc sans précèdent, surtout dans les grandes économies.
La situation était devenue intenable à tel enseigne que la plupart des pays ont allégé systématiquement les restrictions. Le déconfinement « prématuré » de la population était la seule option pour limiter les casses économiques induites par le Coronavirus. La moitié de la population mondiale était cloitrée chez elle. Les commerces, les écoles, les transports publics etc. étaient complètement à l’arrêt. Petit à petit, la crise sanitaire a abouti à une crise économique puis à une crise financière.
Les institutions de Bretton Woods ne cachent pas leur indignation face aux effets induits par la Covid-19. Le monde évolue sans doute vers une récession économique. Les pays doivent s’y préparer en adoptant des mesures d’assouplissement pour soutenir leurs économies. Le Burundi n’est pas à l’abri du danger qui plane sur la planète. Notre économie reste fragile et peu diversifiée. Les hôtels, les restaurants, les agences de voyage s’adaptent tant bien que mal à cette double crise. Les propriétaires décident parfois de mettre une partie de leurs employés au chômage.
Les importations sont en diminution constante. Le commerce transfrontalier avec l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) patine. La fermeture de la frontière burundo-congolaise paralyse l’activité économique au marché Bujumbura City Market dit Chez Sion. Les clients viennent à compte-gouttes, car la plupart d’entre eux provenaient de la RDC. Les compagnies aériennes, le transport lacustre, le tourisme, le commerce international sont les quelques secteurs qui ont été durement affectés par la pandémie.
La deuxième vague de la pandémie dans de nombreux pays inquiète plus d’un. L’épidémie ne s’estompe pas. Cependant, les pays ne désarment pas. Ils mettent en place des stratégies pour éviter une descente aux enfers. A titre illustratif, en mars dernier, le Sénégal s’est doté d’un fonds de 104,4 millions USD pour anticiper sur les répercussions économiques directes et indirectes de cette crise sanitaire mondiale. Un mois plus tard, le pays des Pharaons a annoncé un plan ambitieux de 6,3 milliards USD pour riposter contre la Covid-19. Certains pays ont opté pour la révision des taux d’imposition, la réduction des factures publiques alors que d’autres explorent les voies et moyens pour faire annuler leurs dettes publiques.
Pour le cas du Burundi, le plan de contingence annoncé pour réduire l’impact économique de la Covid-19 n’est pas encore dévoilé. Certes, les autorités sont à pied d’œuvre pour réduire la propagation du Coronavirus (Campagne Ndakira…), mais il serait aussi préférable d’arrêter des stratégies pour voler au secours des opérateurs économiques qui subissent les contrecoups de cette crise sanitaire.