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La diaspora Burundaise : Son apport à l’économie nationale demeure toujours mitigé

Les fonds envoyés par les travailleurs à leurs familles depuis l’étranger contribuent fortement au développement dans certains pays. Cependant, les performances de la diaspora burundaise en matière de transfert de fonds ne sont pas toujours bonnes. Malgré de nombreux obstacles, les autorités nationales essaient de changer la donne et restent optimistes 

La diaspora Burundaise est un des partenaires dans le développement du pays. Les Burundais de l’étranger ont toujours participé dans différents secteurs de la croissance économique. Malheureusement, le pays a du mal à canaliser les transferts de fonds qui constituent une des sources des devises. En effet, beaucoup de fonds qui sont transférés par les membres de la diaspora à leurs familles qui sont restées au pays sont destiné à la consommation. Cette source de financement n’entre donc pas en grande partie dans les investissements productifs tels que la création d’entreprises, la construction des barrages ou autres infrastructures, et ne contribue guère à la création des richesses alors que les investissements directs étrangers(IDEs) restent limités.

Les performances de la diaspora burundaise en matière de transfert de fonds ne sont pas toujours bonnes.

La diaspora Burundaise devrait s’impliquer davantage dans le développement du pays

Selon les autorités publiques, l’Etat Burundais fait des efforts pour consolider ses relations avec la diaspora Burundaise. « Le ministère des Affaires Etrangères essaie de faire de son mieux pour rejoindre la diaspora partout où elle se trouve », fait savoir Inès Sonia Niyubahwe, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement. Selon Mme Niyubahwe, la diaspora Burundaise essaie de contribuer tant bien que mal au développement du pays malgré les multiples obstacles.

Pour illustrer la part de la diaspora dans le développement national, elle cite quelques projets déjà réalisés par les Burundais vivant à l’étranger. La construction des hôpitaux, des écoles … ou alors l’envoi des fonds à leurs familles. « De toutes les façons, il y a toujours eu des occasions où les membres de la diaspora se sont mis ensemble pour réaliser des projets de développement dans le pays », conclut-elle.   

La diaspora burundaise confrontée toujours à quelques  difficultés

La porte-parole du ministère des Affaires Etrangères ne nie pas l’existence des difficultés liées à la canalisation des fonds qui entrent dans le pays en provenance de la diaspora. Elle soutient qu’il existe un grand nombre de Burundais de l’étranger qui envoient des fonds à leurs familles restées au pays. Mme Niyubahwe déplore le fait que certains Burundais de la diaspora partent à l’étranger dans des circonstances non élucidées. Ce qui rend difficile leur contribution au développement du pays. Pour elle, il est tout de même difficile pour l’Etat d’intervenir au cas où ces personnes sans-papiers sont maltraitées dans les pays d’accueil.

Alors qu’une certaine opinion évoque une diaspora minée par des divisions intestines, Mme Niyubahwe balaie d’un revers de la main ces informations qu’elle qualifie de rumeurs.

Les membres de la diaspora appelés à l’unité

Le président en exercice de la diaspora Burundaise Japhet Legentil Ndayishimiye dénonce une certaine incompréhension de la part de ses compatriotes. S’exprimant sur la santé sociale de la diaspora, Ndayishimiye pointe du doigt certains membres de la diaspora qui ne veulent pas se joindre aux autres dans la participation au développement du pays. Il a profité de l’occasion pour les appeler à se mettre ensemble et à amener leurs capitaux au pays. Japhet Legentil Ndayishimiye appelle le gouvernement à faciliter les initiatives des Burundais de l’étranger qui veulent investir au pays, notamment dans le domaine du tourisme. Il a également indiqué que la diaspora et le gouvernement travaille en commun pour rapatrier la main d’œuvre burundaise qui est à l’étranger.

La porte-parole du ministère des Affaires Etrangères s’est exprimée sur la question des opérateurs Burundais qui doutent encore et qui restent réticents à rapatrier leurs business au pays. Pour cette autorité, seuls ceux qui ne sont pas informés sur la situation qui prévaut au pays doutent encore de la faisabilité de ce qui leur est demandé. « Je crois que cette peur viendrait de l’ignorance des réalités du pays », réagit-elle. Elle rappelle que la paix règne sur tout le territoire national et que l’Etat a pu prendre des initiatives allant dans le sens d’encourager les investissements.

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