Chaque semaine, la rédaction vous propose un condensé d’informations relayées par les médias de la région. Cela dans le but de vous familiariser avec les réalités quotidiennes des populations de l’Afrique de l’Est, d’identifier les opportunités d’affaires ou encore de vous inciter à visiter les villes transfrontalières. Dans ce numéro, nous reviendrons sur la flambée des prix des denrées alimentaires dans la ville de Goma, la réouverture des frontières entre le Rwanda et ses pays voisins pour clôturer sur l’union monétaire au sein des pays membres de l’EAC
L’Est de la République Démocratique du Congo fait face à une flambée des prix des denrées alimentaires. La presse locale rapporte que les prix des produits de première nécessité (l’huile végétale, la farine de maïs, le riz) passent du simple au double. Ce qui affecte le coût de la vie dans les milieux urbains. « La vie devient difficile chez nous à Goma. Nous ne savons pas réellement ce qui ne marche pas. Nous avons juste constaté une hausse brusque des prix des produits sur le marché sans même qu’on en soit informé à l’avance », a déploré un habitant de Goma qui s’est confié à nos confrères du site d’information ACTUALITE CD.
Les commerçants reconnaissent que les prix des produits enregistrent une hausse sans précédent au niveau des localités d’approvisionnement. A titre illustratif, un bidon d’huile végétale qui était il y a des mois à 23 USD est passé à 35 USD pour atteindre des niveaux record de 50 USD chez les grossistes.
Certains habitants évoquent la hausse des taxes qui plombe l’activité commerciale au marché de Goma et empêchent les commerçants de bien travailler. D’autres, par ailleurs, disent que cette flambée des prix est consécutive aux opérations de contrôle pour combattre les fraudes au niveau des frontières.
Les frais de dépistage au poste frontière de Gatuna entre le Rwanda et l’Ouganda restreignent le mouvement des passagers.
Gatuna : Les frais de dépistage perturbe la circulation
Le Rwanda a récemment ouvert ses frontières avec ses pays voisins. Cependant, le coût du test Covid-19 décourage certains voyageurs en provenance de l’Ouganda. Au poste transfrontalier de Gatuna, les passagers dénoncent le coût élevé de ce test. Ce qui restreint les déplacements entre l’Ouganda et le Rwanda.
« Les voyageurs qui souhaitent traverser la frontière entre les deux pays doivent payer 30 000 francs Rwandais soit 29 USD ou 100 000 Ush (28 USD) du côté du Rwanda ou de l’Ouganda, respectivement, pour un test PCR Covid-19 », lit-on sur le site du quotidien The East African.
Ajouté aux frais de déplacement, notamment pour les familles, les voyageurs affirment que ce coût est exorbitant. Certains ont choisi de reporter le voyage jusqu’à ce que l’exigence soit révisée. Pour rappel, la frontière Gatuna/Katuna a été fermée en 2019 dans une impasse diplomatique entre les deux pays avant de rouvrir en janvier dernier pour les camions uniquement.
Une monnaie unique d’ici 2024 ?
Les banques centrales des pays d’Afrique de l’Est émettent des doutes sur la mise en œuvre proposée d’un régime de monnaie unique à l’horizon 2024. Les pays membres de l’EAC enregistrent des retards considérables pour atteindre les objectifs fixés dans la feuille de route mettant en place l’Union monétaire, rapporte The East African.
Les pays membres de l’East African Community (EAC) ont déjà enclenché le processus de création d’une monnaie unique à travers la mise en place d’institutions clés de l’Union Monétaire de l’Afrique de l’Est (EAMU), l’harmonisation des politiques monétaires, des cadres réglementaires et des taux de change ainsi que l’amélioration des cadres de cyber-sécurité.
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés vers la réalisation d’une union monétaire, plusieurs défis pourraient encore entraver la mise en œuvre en temps voulu de son protocole.
En 2019, le Conseil des ministres de l’EAC, l’organe central de décision et de gouvernance de l’EAC, a décidé que ce délai n’était pas réalisable. D’où il a proposé aux dirigeants de reporter cette échéance. En conséquence, les Etats membres ont chargé le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) de constituer une équipe d’experts régionaux pour examiner la feuille de route et proposer de nouveaux délais.
L’année dernière, le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki, a déclaré au journal The East African que les consultations sur les calendriers révisés avec les Etats partenaires étaient en cours et que la proposition finale devrait être présentée au Conseil des ministres.
A côté de l’union douanière et du marché commun, l’instauration de la monnaie unique constitue une étape décisive de l’intégration régionale des pays de l’EAC. Le protocole de création de l’EAMU a été signé par les chefs d’Etat à Kampala le 30 novembre 2013, fixant une feuille de route sur 10 ans pour parvenir à un régime de monnaie unique.