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Droits des enfants : Quid des lois qui les protègent ?

Le 29 novembre 2021 a eu lieu la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant à Bugarama (province de Muramvya). Les enfants qui ont participé à ces cérémonies ont eu l’occasion de poser les questions qui leur tiennent à cœur, notamment les lois qui les protègent et leur mise en application. Les hauts cadres du pays qui leur ont répondu révèlent qu’il y a des avancées considérables même si les défis persistent   

Qu’est-ce qui est en train d’être fait pour que les droits de l’enfant s’améliorent davantage ? Cela est l’une des questions posées aux autorités par les enfants qui étaient présents aux cérémonies marquant la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant. En répondant, Denise Ndadaye, 1ère vice-présidente du Sénat n’y est pas allé par quatre chemins. Par le biais du ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre ou d’autres ministères, l’Etat burundais a réalisé différentes initiatives pour améliorer  le bien-être de l’enfant.  Elle cite notamment la mise en place des lois, des politiques, des institutions et des organisations qui protègent ou garantissent les droits de l’enfant.

Denise Ndadaye, 1ère vice-présidente du Sénat : « La majorité des textes légaux sont rédigés en français alors que la masse populaire parle le Kirundi, langue nationale ».

En matière de lois et politiques mises place pour promouvoir le bien-être de l’enfant, le Burundi a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant en 1990. Il a également ratifié la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) sans oublier la ratification de la convention relative aux droits des personnes handicapées. Le Burundi fait partie également de la convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes depuis 1991. Par conséquent, quand une femme est mieux traitée, cela fait du bien à l’enfant qu’elle prend en charge du jour au jour.

Ce n’est pas que les conventions internationales

A côté des conventions internationales que le Burundi a ratifiées, en interne, il a mis en place des politiques et des lois qui protègent les droits de l’enfant. Il y a entre autre la politique nationale de protection de l’enfant horizon 2020-2024. Durant cette période, le Burundi vise à offrir à chaque enfant un environnement politique, institutionnel, légal et communautaire rassurant. Ce n’est pas tout, il y a également le code de la famille, le code pénal, etc.

En ce qui est des institutions chargées de la protection des droits de l’enfant, Mme Ndadaye cite notamment le département de l’enfant et de la famille au sein du ministère ayant les droits de la personne humaine dans ses attributions et l’unité de police spécialisée chargée de la protection des mineurs sans oublier la cellule de protection judiciaire de l’enfant logée au ministère de la Justice.

En plus de cela, on a mis en place un forum national des enfants et des comités de protection de l’enfance (du niveau collinaire au niveau national). Il y a d’autres institutions qui œuvrent dans la protection des droits de l’enfant, entre autres certains ministères, l’Assemblée Nationale, le Sénat, le bureau de l’Ombudsman, la CNIDH et différentes organisations œuvrant dans la protection des droits de l’enfant. Qui plus est, le numéro vert 116 est mis à la disposition des enfants pour appeler en cas d’urgence.

Malgré tout, il y a des lacunes dans les lois qui protègent les droits de l’enfant car, la majorité des textes légaux sont rédigés en langues étrangères alors que la masse populaire parle le Kirundi, langue nationale. Ce qui fait que la population ne comprend pas les lois qui protègent les droits de l’enfant et peut les enfreindre par ignorance. Pour y remédier, il est nécessaire que les textes légaux soient traduits en langue nationale et vulgarisés. Ainsi, chaque citoyen qui sait lire et écrire pourrait les comprendre et agir en conséquence.

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