Neuf normes de produits pour les aliments de base et deux normes pour les méthodes d’échantillonnage et d’essai viennent d’être lancées à Bujumbura par le Conseil des Céréales et Légumineuses de l’Afrique de l’Est (Eastern Africa Grain Council=EAGC), ce mardi 10 avril 2018. Les normes révisées deviendront juridiquement contraignantes dans tous les Etats de l’EAC en juin 2018, après leur publication dans la gazette
Selon Gerald Masila, directeur exécutif d’EAGC les normes permettront aux agriculteurs d’accéder à un meilleur marché estimé à 186.998.614 de consommateurs.
L’adoption et l’application de ces nouvelles normes, selon Gerald Masila, directeur exécutif De l’EAGC, permettront aux agriculteurs d’accéder non seulement à des marchés importants et des produits céréaliers de haute qualité, mais aussi à un meilleur marché estimé à 186.998.614 de consommateurs.
Pour lui, une approche de tableau de bord et une surveillance régulière du marché sont très nécessaires. Cela sera d’ailleurs, indique M.Gerald Masila, une prochaine étape du mécanisme de suivi de la mise en œuvre globale de ces normes.
Les graines importées hors de l’EAC concernées
« Toutes les graines qui seront sur le marché de l’EAC doivent se conformer aux normes harmonisées », rappelle Olivier Vyuzura, directeur de l’EAGC au Burundi. Il informe que même les graines importées de l’Asie, de l’Europe, de l’Amérique doivent s’adapter à la notification.
Concernant l’achat ou la gratuité de ces normes, Pie Claude Nikwigize, directeur technique-adjoint au Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de la Qualité (BBN) rappelle d’abord qu’une norme est l’ensemble des paramètres qui régissent la qualité d’un produit. Il fait ensuite remarquer que celle-ci est achetée une fois que l’entreprise veut la transformation d’un produit. Quant à la production ou à la commercialisation d’un produit, la norme est gratuite, conclut-il.
Les neuf normes harmonisées de produits prioritaires examinées sont les graines de maïs, les graines de riz blanchi, les haricots secs, le soja sec, la farine de maïs, la farine de blé, la farine de sorgho et la farine de millet.
Parmi les paramètres abordés lors de la révision des normes figurent l’aflatoxine (une mycotoxine produite par certains champignons proliférant notamment sur des graines conservées dans un milieu chaud et humide), les taux d’humidité et la décoloration des graines.
Le Conseil des Céréales et Légumineuses de l’Afrique de l’Est est une organisation régionale dont les membres proviennent de l’Afrique orientale et australe. Ses membres sont issus des parties prenantes de la chaîne de valeur du grain actuellement présentes dans 10 pays d’Afrique. Ceux-ci sont : le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, la Zambie, le Malawi, le Soudan du Sud, la RDC et l’Ethiopie.
Notons que nous avons essayé de demander ces normes, mais en vain.