Comme tous les pays de l’Afrique, le Burundi est en train de préparer les deux prochains matchs comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023 prévus au mois de juin. Les Intamba mu Rugamba joueront contre la Namibie et le Cameroun. Malheureusement, aucun match ne se jouera sur le sol burundais
Le premier match du Burundi comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023 se jouera en Afrique du Sud au stade Orlando Stadium dans la ville de Johannesburg. C’est le 4 juin que les Intamba mu Rugamba croiseront le fer avec l’équipe nationale de la Namibie. La raison de cette délocalisation est qu’aucun de ces deux pays n’a un seul stade homologué par la CAF. En plus de cela, même si le Burundi est supposé accueillir le match qui l’opposera au Cameroun le 9 juin 2022, il se jouera en Tanzanie au stade Benjamin Mkapa Stadium.
Le Burundi est obligé de jouer tous les matchs internationaux à l’étranger.
Malgré tout, les préparatifs sont en cours
Dès lundi le 23 mai 2022, les joueurs évoluant à l’étranger ont commencé à atterrir à Bujumbura. Par exemple, Jospin Nshimirimana, Marco Weymans, Jordi Liongola, Mohamed Amissi et Diamant Ramazani sont arrivés ce mardi en compagnie du manager Constantin Mutima. « Vers la fin de cette semaine, la quasi-totalité des joueurs dont nous avons besoin seront tous sur le sol burundais et seront prêts à s’envoler pour l’Afrique du Sud.Ils se rassembleront dans un local », a indiqué Alexandre Muyenge, président de la Fédération Burundaise de Football (FFB), lors d’une conférence de presse qu’il a animée lundi le 23 mai 2022.Et, à partir de ce mercredi le 25 mai 2022, les joueurs de l’équipe nationale ont déjà commencé les entrainements au terrain du Centre Technique National (CTN).
Pour mieux préparer le match contre la Namibie, les joueurs des Intamba mu Rugamba et le staff technique arriveront en Afrique du Sud le 1er juin 2022. Après ce match, l’équipe nationale du Burundi s’envolera vers la Tanzanie pour préparer le match contre le Cameroun.En vue de les encourager beaucoup plus, chaque joueur aura une prime de cinq millions de FBu pour chaque match gagné.
En ce qui concerne les maillots de l’équipe nationale, l’équipementier ERREA a été retenu pour confectionner les tenues des joueurs. Cela après avoir analysé les offres proposées par 10 équipementiers. « Actuellement, nous sommes en train de finaliser les termes du contrat. Mais, en urgence, il faut qu’au cours des deux prochains matchs de juin, il y ait des maillots de marque ERREA avant même la signature du contrat », précise M. Muyenge.
Mais les maillots des supporteurs des Intamba mu Rugamba ne sont pas encore disponibles. On a commencé par confectionner ceux des joueurs. C’est cela qui est urgent. Quand le contrat avec ERREA sera signé, beaucoup de maillots seront produits dont ceux des fans. Le président de la FFB est optimiste que lors des matchs prévus en septembre, tout sera en ordre.
Mais, même si ERREA semble être retenu, rien n’est définitif tant que le contrat n’est pas encore signé. Si ses exigences ne rencontrent pas l’assentiment de la FFB, celle-ci n’hésitera pas à opter pour un autre équipementier.
Quid des stades ?
Jusqu’aujourd’hui, le Burundi ne dispose pas d’un stade qui répond aux normes de la CAF. Des infrastructures pareilles doivent être construites par le ministère en charge du sport. La FFB est considérée comme le gestionnaire du football dans le pays. A l’heure actuelle le Burundi n’a pas encore commencé à construire un stade susceptible d’être homologué par la CAF ou la FIFA.
Et le stade qui sera construit à Kanyosha au niveau du site dénommé chez Sebatutsi, c’est un projet de la FIFA. Cela s’inscrit dans le cadre de la construction de 20 stades dans les pays pauvres. « Nous attendons toujours la concrétisation de ce projet de la FIFA », indique le président de la FFB.
Comme le Burundi n’est plus autorisé à jouer les matchs internationaux sur son sol burundais, le match contre le Cameroun sera joué en Tanzanie. Mais rien n’est gratuit. A cet effet, le Burundi devra payer à la Tanzanie 20 millions de shillings, c’est environ 9500 USD. A cela s’ajoute tout le nécessaire qui doit être payé également par le Burundi. Bref, toutes les conditions nécessaires qui doivent être réunies pour qu’un match international soit joué, c’est le Burundi qui s’en chargera.
A noter que dans le groupe C, il ne reste que trois pays en lice, car le Kenya a été disqualifié par la CAF pour cause d’interférence politique dans le sport. En conséquence, le Burundi a besoin de quatre à six points pour espérer la participation à la phase finale de la CAN 2023 qui se tiendra en Côte-d’Ivoire.