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En finir avec la pauvreté extrême

Le gouvernement mise sur le développement de la filière lapin pour éradiquer la pauvreté extrême. Désormais, chaque ménage doit élever au moins 3 lapins. L’exécutif y voit un moyen rapide et sur pour accroître les revenus et réduire à néant la pauvreté monétaire qui sévit dans le pays.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

Les administratifs saisissent la balle au bond. Le programme d’élevage des lapins tourne en boucle dans les discours des officiels. Certains n’hésitent pas à formuler des recommandations pour que le projet soit couronné de succès. C’est le cas de la province Kirundo, ou toutes les confessions religions œuvrant dans cette circonscription disposent d’un mois pour mettre en place des centres d’élevage de lapins.

Le gouvernement prévoit la construction d’un centre naisseur des lapins pour un montant de 3,5 milliards de FBu. D’ailleurs en début de cette semaine, les cadres de l’ISABU ont visité  le semencier de Kigarika en province de Ruyigi. C’était dans le but de s’enquérir de l’état des lieux des battements et évaluer les besoins des travaux de réhabilitation et/ou construction de nouveaux bâtiments qui abriteront un centre naisseur des lapins.

L’élevage est certes un des secteurs porteurs de croissance mais élaborer tout un programme national qui repose sur l’élevage des lapins sans aucune étude de faisabilité suscite des inquiétudes. Dans l’entretemps, les lapereaux ne sont pas à l’abri des maladies dont des épizooties. De plus, la population n’est pas suffisamment informée sur l’entretien de ces grands rongeurs tant vantés.

Le lapin est particulièrement sensible aux maladies digestives, souvent sous l’influence du stress et des modifications de l’alimentation. Les dents sont également un élément à surveiller et à entretenir chez cet animal de compagnie. En outre, les lapins peuvent attraper la maladie hémorragique. C’est une maladie virale hautement contagieuse qui se transmet par voie orale ou respiratoire entre lapins ou par des insectes. L’homme et le fourrage peuvent être également vecteurs passifs de la maladie. Le virus est particulièrement résistant dans le milieu extérieur.

La maladie touche préférentiellement les jeunes animaux et la mort survient dans les 72 heures après l’apparition des premiers symptômes. Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie. La prévention de cette maladie repose sur la protection de l’animal contre les insectes et sur une vaccination, souvent pratiquée tous les six mois. Il faut éviter également le contact avec les animaux sauvages.

D’où la nécessite de mener une réflexion approfondies sur la mise en œuvre du programme d’élevage des lapins pour minimiser les risques. La dernière épidémie de la fièvre de la vallée du rift qui a décimé des troupeaux est un signe éloquent que le pays n’est pas suffisamment préparé pour gérer de manière précoce et efficace les cas d’épidémie.

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