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Entretien des bâtiments publics : un aspect quasiment ignoré ?

Pas mal d’infrastructures publiques sont en perpétuelle dégradation pour ne pas dire en ruine. Un reporter de Burundi Eco a fait un petit tour dans la capitale économique pour se rendre compte de l’état des lieux de ces bâtiments. Nombreux, ils sont dans le besoin d’une rénovation immédiate

La mauvaise gestion des bâtiments publics caractérise pas mal d’infrastructures qui datent d’une dizaine d’années. Avec le temps, elles se dégradent. Un reporter de Burundi Eco a visité différents locaux publics et a constaté que ces infrastructures ont un aspect commun : la tendance vers la ruine. Commençons par l’université du Burundi, une des institutions publiques qui disposent d’infrastructures qui datent de longtemps. Le campus Rohero, vu de loin, est un building remarquable tout blanc mais, vu de près, sa peinture se fane petit à petit et nécessite une retouche sans oublier qu’il dispose d’un vaste jardin non entretenu où les herbes poussent comme des champignons. Au niveau des auditoires, certaines classes ont des vitres et des bancs pupitres cassés ainsi que des portes sans serrures. De même pour ses lieux d’aisance. Certaines de ses toilettes sont dépourvues de portes et le peu de portes qui restent sont rouillées sans oublier que l’assainissement de ce lieu laisse à désirer.

Pas mal d’infrastructures publiques ont besoin d’être réhabilitées dans l’immédiat.

Le campus Rohero est un tout petit mieux que celui de Mutanga. Les toilettes dont dispose ce dernier ne sont vraiment pas des lieux d’aisance au vrai sens du terme. Ce sont plutôt des lieux de malheurs. Les odeurs qu’elles dégagent peuvent vous couper le souffle. On se demande si ces toilettes sont régulièrement entretenues : des selles en décomposition, des murs souillés par des excrétas ainsi que des urinoirs remplis de bouteilles en plastique y sont visibles. Ce ne sont pas seulement les lieux d’aisances qui sont déplorables, même l’aspect physique des auditoires n’est pas tellement reluisant. Le building abritant la Faculté des Lettres et Sciences Humaines a besoin d’être rafraichie par une nouvelle peinture. Certaines classes ont des vitres cassées, poussiéreuses ou couvertes de toiles d’araignées. Pire, il y a des classes où le ciment est partiellement délabré à tel enseigne que les étudiants posent leurs pieds à même le sol pendant les cours.

Même chose à l’école fondamentale Bassin I de Buyenzi où les infrastructures se détériorent au fur du temps et les portes et les fenêtres sont dépourvues de vitres et la poussière et le vent pénètrent facilement dans les salles de classe. Les toilettes de cette école sont dans un état critique. Elles nécessitent une réhabilitation urgente. Pire encore, cette école n’est pas dotée de robinets d’eau pour que les écoliers peuvent étancher leur soif. Cette situation est la même au niveau des locaux de la police des mineurs et de protection des mœurs où les toilettes ne sont pas elles aussi dignes de leur nom.

Des infrastructures publiques mal entretenues sont innombrables

La liste des bâtiments publics mal entretenus n’est pas exhaustive. On citerait notamment différentes infrastructures communales, les locaux des différents ministères, les hôpitaux, les marchés, etc. sans oublier l’entretien d’autres infrastructures connexes telles que les toilettes ou les robinets d’eau. Leur assainissement laisse toujours à désirer. Parfois, certains locaux ne disposent même pas de lieux d’aisance accessibles aux visiteurs. Donc, pas mal d’infrastructures existantes méritent une rénovation ou plutôt une réhabilitation urgente.

Cela étant, le ministère des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux a pour missions de suivre dans tous les volets l’installation, l’aménagement et la maintenance des infrastructures publiques. Il a également la prérogative d’élaborer la politique d’entretien et de réhabilitation des infrastructures et d’assurer le suivi. Ce ministère a aussi la mission d’assurer la supervision de la construction et de l’entretien des infrastructures publiques.

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