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De 20 à 650 kg de farine CITA Porridge en moins de trois ans

 

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Révérien Ndikuriyo, président du Centre d’Innovation et de Transformation Alimentaire(CITA) : « Les gens craignaient pour leur santé parce qu’elles n’étaient pas au courant que la banane peut être consommé sous forme de farine mélangé à d’autres céréales. ».

Cette farine de bouillie composée de céréales et de la banane douce est une innovation de Révérien Ndikuriyo, président de CITA en province Bubanza depuis 2014. La consommation de la banane sous cette forme a soulevé des inquiétudes de la part de ses potentiels clients dans cette localité. Selon lui, sa commercialisation a dû passer par la gratuité pour s’en accommoder. Le marché s’étend sur d’autres provinces.

CITA Porridge Est composée de riz, de blé, de sorgho, d’arachide, de sésame et de banane. « Avant de commencer ce projet, j’avais bénéficié d’une formation de la part de BBIN en collaboration avec PRODEFI en matière entrepreneuriale pour initier les jeunes à l’auto-emploi. Ayant appris comment élaborer un plan d’affaires et de gestion des projets, je me suis lancé dans la transformation de la banane pour montrer qu’elle peut être consommée sous une autre forme que la simple cuisson ou frite», confie M. Ndikuriyo. Il affirme qu’il a mûri ses ambitions sur internet.

Les débuts toujours difficiles

M. Ndikuriyo indique qu’il a débuté son activité en septembre 2014 avec un capital de 400.000 FBu. « Je louais une maison de 25 000 FBu par mois. 20kgs de farine ne pouvaient pas se terminer en une semaine. Les gens craignaient pour leur santé parce qu’ils n’étaient pas au courant que la banane peut être consommée sous forme de farine mélangée à d’autres céréales ». Ce n’est que par le prix d’un million de FBu gagné lors d’une compétition de BBIN en faveur des jeunes entrepreneurs qu’il a pu majorer son capital, nous a t₋il confié. Comme la mouture lui coûtait cher, le président de CITA explique qu’il a dû recourir au crédit pour s’acheter un moulin à deux millions. Celui-ci a généré des revenus et de l’emploi. Selon Ndikuriyo, cette machine a non seulement réduit la distance parcourue par les voisins pour aller faire moudre leurs céréales, mais aussi elle génère des revenus pour l’entreprise. Pour ce moulin, un travailleur et deux veilleurs ont été engagés. Il fait savoir que son personnel est aujourd’hui constitué de dix. Néanmoins, il affirme qu’avec l’extension du commerce de sa farine en mairie de Bujumbura, la production va passer de 650 kg à 1 tonne et 5 personnes seront embauchées, totalisant ainsi 15 unités.

Une ambition loin d’être assouvie

M. Ndikuriyo fait savoir qu’un capital d’un million de FBu ne peut pas satisfaire les demandes des clients. Il explique qu’il lui faut 5 millions de FBu pour se procurer la matière première dont il a besoin. « Pour l’équipement, j’éprouve des problèmes de sécher la banane en période pluvieuse puisque cela demande beaucoup de jours. Je suis entrain de chercher un séchoir solaire adapté à cette saison. Une seule machine ne suffit pas puisqu’elle ne peut pas dépasser 3 tonnes par jour », s’inquiète t₋il. Le président de CITA indique qu’il y a nécessité d’acheter un autre moulin. Aussi, ajoute Ndikuriyo, il a un besoin criant de véhicules pour assurer le transport de cette farine et faciliter le marketing. Il affirme que, comme il a confiance quant en l’évolution de son entreprise, il va couvrir ses besoins à l’aide d’un crédit bancaire. Son ambition est de couvrir toutes les provinces du pays avec un staff constitué de 1000 personnes.

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