Dans certains quartiers de la mairie de Bujumbura s’observent des fils électriques dénudés dont l’isolant est fait de sachets. Ceux-ci constituent un danger public comme l’indique certains habitants de ces quartiers qui demandent à la Regideso de leur venir en aide pour prévenir les dégâts éventuels
L’électricité constitue un besoin essentiel dans la vie d’une population. Mais elle peut aussi constituer un danger. Cela dépend de beaucoup de facteurs. Une installation électrique fonctionne bien si elle est correctement installée et non surchargée. A défaut de cela, des dégâts surgissent. Il peut s’agir d’incendies électriques domestiques dus aux défaillances dans l’installation et de vices que présentent certains appareils, mais la plupart surviennent à cause de la mauvaise utilisation et du mauvais entretien des appareils électriques, de l’installation incorrecte des câblages et de la surcharge des circuits et des rallonges.
De tels cas s’observent au Burundi où des maisons sont brûlées et où le tort est jeté à tort et à travers sur la REGISESO accusée par la population de lui donner une quantité excessive d’intensité (surintensité). A cet effet, cette régie de production d’eau et d’électricité se justifie en précisant que les court-circuits sont dus aux mauvaises installations dans les ménages .Ce que la population ne nie pas, mais accusent la REGIDESO d’avoir une part de réalité dans ce qui leur arrive.
Ils constituent un danger public
Sur l’avenue Mugamba numéro 50, deux poteaux électriques y sont installés. L’un sur le côté gauche, l’autre sur la côté droite. De ces poteaux électriques se sont détachés des fils conduisant le courant électrique. Ceux-ci trimbalent le long de la clôture de la parcelle no 50 jusqu’au no 52 avant d’être raccordés aux fils souterrains. Ces conducteurs de courant électriques sont dénudés. Même les sachets qui servaient jadis d’isolants sont aujourd’hui invisibles. On ne voit que des nœuds de raccordement non isolés. Ces fils dénudés constituent un danger imminent pour la population environnante comme le souligne certains. Un habitant de cette avenue qui a requis l’anonymat précise que ces derniers sont dangereux d’autant plus qu’ils sont en face de parcelles où habitent des gens dont des enfants. Et d’ajouter : « ces fils produisent à chaque fois des bruits qui dérangent ». Des frigos, des télévisions et même des cuisinières sont des fois court-circuités, renchérit-il.
En face de ces fils conducteurs détachés des poteaux électriques et dénudés se trouvent une école à section maternelle et primaire dénommée « berceau de la sagesse ». Alexis Nahayo, parent d’un enfant qui fréquente cette école s’inquiète : «de nature les enfants sont turbulents, je crains qu’en jouant, un enfant puisse courir vers cet endroit dangereux et être électrocuté ». Il ajoute que par ignorance, une personne qui irrine sur ces fils pourra lui aussi mourir sous l’effet du courant électrique. Il demande donc à la REGIDESO de faire tout son possible et rapidement pour faire remonter ces fils électriques sur les poteaux ou au cas échéant les enterrer.
Un autre cas s’observe à la jonction entre l’avenue d’octobre et le boulevard Mao Tsé-toung, en face de l’hôtel Sun Safari Club connu sous le nom de son propriétaire Sion. Le boulevard Mao est longé par le drain Vugizo qui, à son tour, est traversé par les fils conduisant le courant électrique. A la simple vue, on croirait avoir affaire à une corde. Ces fils dénudés se trouvent dans les herbes. Ils sont visibles même à l’œil nu. Les habitants de cette avenue craignent comme ceux de l’avenue Mugamba que ces fils électriques puissent emporter la vie des innocents d’un être vivant.
Et les gens de l’avenue Mugamba et ceux du boulevard Mao crient au secours auprès de la Regideso pour qu’elle assure leur protection.