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FOMI : De l’engrais pour accroître la production agricole

Trois types d’engrais sont fabriqués par l’usine « Fertilisants Organo-Minéraux Industrie » (FOMI) pour répondre aux problèmes du secteur agricole burundais. Ces engrais sont plus bénéfiques. Ils sont moins coûteux et réduisent l’acidité du sol.

Situé à Maramvya en commune Mutimbuzi, sur la RN 5 à 9 km du centre-ville de Bujumbura, l’usine « Fertilisants Organo-Minéraux Industrie » (FOMI) est une société de fabrication d’engrais organo-minéraux et de chaux agricole. Simon Ntirampeba Directeur Général de cette entreprise, a indiqué que cette usine a été créée pour répondre aux problèmes qui existaient dans le secteur agricole burundais entre autres : insuffisance de matières organiques, acidité des sols, importation des engrais qui coûtent cher au trésor public et qui ne sont pas disponibles au moment opportun pour les agriculteurs. Selon lui, FOMI est venue apporter une solution adéquate par la fabrication d’un engrais organo-minéral contenant les éléments nécessaires à la plante, à savoir : l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium et le Magnésium (N-P-K-Ca-Mg) et de la chaux agricole. Il a commencé la fabrication de cet engrais en février 2019 avec 250 employés. M. Ntirampeba informe qu’à 6 mois du commencement des travaux, il arrive à environ 500 employés dont 400 sont contractuels. La production journalière est estimée entre 150 et 200 tonnes.

Les intérêts économiques

L’engrais produit par FOMI permet l’acquisition des engrais organo-minéraux avec des amendements calciques et magnésiens. M. Ntirampeba précise que cet engrais garantit les coûts d’acquisition des engrais considérés moins chers par rapport à ceux importés. Il permet aussi l’allégement des besoins en devises par rapport aux importations ultérieures, l’augmentation des impôts et taxes versés dans les caisses de l’Etat et la création de l’emploi.

FOMI a l’ambition d’accroître la production agricole au Burundi et dans la sous-région pour faire entrer les devises

Les trois sortes d’engrais fabriquées par cette usine sont FOMI Imbura, FOMI Totahaza, FOMI Bagara et la Chaux agricole très importante pour le sol et les agriculteurs. Ces types d’engrais diminuent l’acidité du sol et contiennent le magnésium et le calcium. Il facilite l’existence des éléments minéraux de la structure du sol. La matière première utilisée dans la fabrication de ces engrais est à majorité d’origine locale, a souligné le Directeur Général de cette usine.

Perspective d’avenir

« FOMI est ambitieuse d’accroître la production agricole au Burundi et dans la sous-région pour faire entrer les devises », informe Ntirampeba. Il a ajouté qu’avec l’appui du gouvernement, cette usine veut que des parcelles lui soient attribuées pour participer à l’intensification de la production végétale (maïs, pomme de terre, etc.), à l’encadrement des agri-éleveurs et à l’appui à la recherche agronomique pour que FOMI contribue à la lutte contre la faim dans le pays. Il a demandé au gouvernement l’exonération à l’importation de la matière première comme l’engrais minéral qui est mélangé avec la fumure organique locale, les pièces de rechange des équipements et le matériel de laboratoire.

Cela comme il le faisait à l’importation de l’engrais chimique. Il demande également l’élimination des barrières non tarifaires qui s’observent à travers le pays. Il s’agit des taxes perçues sur les véhicules de FOMI par les communes lors de la collecte de la fumure organique et pierres utilisées à l’usine. Cela faciliterait l’achat d’autres équipements et réduction du temps mis par nos véhicules à livrer l’engrais produit, a-t-il conclu.

Une valeur ajoutée aux agri-éleveurs

Dr Déo Guide Rurema, ministre ayant l’environnement, l’agriculture et l’élevage dans ses attributions a indiqué que la fabrication de l’engrais organo-minéral par FOMI est le résultat des engagements émis par le Burundi lors de la COP 21 de Paris dans la réduction de l’utilisation de l’engrais chimique en le transformant en fumier organo-minéral. Actuellement, FOMI est venu soutenir les agri-éleveurs. Selon lui, à travers cette usine, la bouse et le lait de vache sont tous des sources de revenus. Il a promis que son ministère de tutelle va suivre de près la fabrication de cet engrais et son utilisation par les bénéficiaires pour augmenter la production agricole. « On aura par conséquent des produits d’exportation pour faire entrer les devises », a-t-il souligné.

Le rendement de l’usine apprécié par la présidence

« FOMI va nous aider à protéger l’environnement, à lutter contre la faim et à répondre aux besoins en devises du pays. L’engrais importé augmentait l’acidité du sol et détruisait l’environnement », a indiqué Pierre Nkurunziza, président de la République. Il a témoigné que grâce à l’engrais fabriqué par FOMI, sa production agricole a été multipliée par deux pour des produits tels que le maïs, les haricots, le manioc et les patates douces et que leur goût s’est distingué par rapport à d’autres productions antérieures.

Il demande à la SOSUMO, à l’OTB et aux caféiculteurs d’utiliser cet engrais de FOMI. Ce qui va permettre à l’Etat d’économiser plus de 50% des devises qu’il utilisait dans l’importation de l’engrais chimique. S’agissant des inquiétudes évoquées par le DG de FOMI à l’attention du président de la République, il a promis qu’on va s’asseoir ensemble pour leur trouver une solution convenable.

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