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Forum pour l’investissement en Afrique : L’Afrique séduit de plus en plus les investisseurs

La deuxième édition de l’Africa Investment Forum (Forum de l’investissement en Afrique) 2019 s’est tenue du 11 au 13 novembre à Johannesburg. Entre autres résultats, des financements de projets dans les secteurs agricole, de transport, etc. ont été mobilisés. En somme, des accords d’une valeur de 67,6 milliards USD ont été conclus

Le Forum a débuté par l’intervention des chefs d’Etat qui ont présenté tour à tour les opportunités d’investissement dans leurs pays respectifs. Après les cérémonies d’ouverture, des consultations restreintes ont été menées entre les représentants des pays et les investisseurs potentiels. C’était dans le but d’accélérer les transactions, d’appuyer les décisions d’investissement et de rassurer les investisseurs que l’environnement des affaires et l’environnement réglementaire sont favorables au plein succès de leurs projets d’investissement, a indiqué Dr Akinwumi A. Adesina, président du groupe de la Banque Africaine de Développement. L’Afrique prend les affaires au sérieux ! Pas les affaires selon la routine habituelle, mais les affaires hors des sentiers battus, a-t-il déclaré.

Le continent est en plein essor

L’Afrique est en plein essor et l’Afrique rayonne ! C’est une Afrique nouvelle, plus confiante. Un continent désormais plus conscient de sa place dans le monde et déterminé à être une destination de choix de l’investissement mondial, lit-on dans le discours du président de la BAD. « Les taux de croissance économique sont encourageants. Cette année, 37 pays d’Afrique ont enregistré des taux de croissance de 3 % et plus. En outre, six des dix régions au monde qui connaissent la croissance la plus rapide se trouvent en Afrique », se réjouit Dr Adesina.

Dr Akinwumi A. Adesina, président du groupe de la Banque Africaine de Développement : « Le Forum pour l’investissement en Afrique n’est pas un lieu de discussions stériles. En effet, nous obtenons des résultats concrets »

Les cours des produits de base se redressent. En 2018, les investissements directs étrangers en Afrique ont augmenté de 11 pour cent contre 4 pour cent en Asie et une baisse de 13 pour cent au niveau mondial. Ainsi, en matière d’investissement, l’Afrique obtient de bons résultats, mais il lui faut encore bien plus, insiste le président de la BAD.

L’Afrique est prête à mobiliser un volume d’investissements plus important. Certes les risques du continent sont perçus comme étant élevés, mais cette perception est souvent exagérée. Et elle ne correspond pas aux données sur le risque et aux rendements des investissements. Pour lui, il ne s’agit donc pas de risques réels, mais de risques perçus.

Le Forum porte déjà ses fruits

L’an dernier, lors de la première édition du Forum pour l’investissement en Afrique, des manifestations d’intérêt d’une valeur de 38,7 milliards USD ont été enregistrés. De nombreux progrès sont réalisés concernant ces manifestations d’intérêt.  Le Fonds africain de garantie destiné aux investisseurs s’était fixé l’objectif de mobiliser 175 millions USD pour soutenir les petites et moyennes entreprises. Cette opération de prise de participation a été bouclée sur le plan financier. Le financement du projet agroindustriel de transformation de la viande bovine à hauteur de 350 millions USD en faveur de l’Afrique du Sud a été bouclé.  Le projet de fabrication des smartphones en Afrique lancé à l’occasion de la précédente édition du Forum a été concrétisé. Les téléphones mara sont en cours de production et des usines de fabrication ont été implantées en Afrique du Sud et au Rwanda.

La deuxième édition couronnée de succès 

Le Forum pour l’investissement en Afrique n’est pas un lieu de discussions stériles. En effet, nous obtenons des résultats concrets. «Je suis ravi de vous informer des résultats des réunions du conseil. Sur les 56 transactions effectuées dans les salles du conseil, 52 ont garanti des intérêts d’investissement!», s’est félicité le président de la BAD. Ces investissements couvraient 25 pays. La BAD a permis de signer 56 contrats d’une valeur de 67,6 milliards USD, soit une augmentation de 44% par rapport à l’année dernière, rapportent nos confrères de l’agence Ecofin.

« Entre-temps, nous avons franchi d’importants jalons. Nous avons signé l’accord Cocobod de 600 millions USD pour la filière cacao au Ghana. Le Fonds Alithea Identity pour les femmes a clôturé à 58 millions USD. Et l’accord de concession pour le train aérien d’Accra, d’une valeur de 2,6 milliards USD, a été signé », se félicite M. Adesina.

L’édition 2019 de l’AIF a enregistré 2 221 participants venus de 109 pays, 48 d’Afrique et 61 des autres continents. Le patron de la BAD, candidat à sa propre succession, a remercié les partenaires fondateurs du Forum pour leurs engagements et leurs contributions. Ce sont notamment : Africa50, Afrexim Bank, la Trade Development Bank, la Development Bank of South Africa, la Banque islamique de développement, l’Africa Finance Corporation, la Banque Européenne d’Investissement.

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