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Harmonisation des frais scolaires : Une affaire entre parents et responsables d’écoles ?

Le Conseil des Ministres qui s’est réuni en date du 14 mars 2018 avait recommandé la catégorisation des écoles afin que celles se trouvant dans les mêmes standards soient soumises aux mêmes obligations. Le ministère ayant l’éducation dans ses attributions a pris les choses en main. Les écoles ont été classées et ont été obligées de se conformer à la nouvelle réglementation. Mais par après, les parents ont aussi un dernier mot à donner

Philippe Nzobonariba, Secrétaire général et porte-parole du Gouvernement de l’époque indiquait lundi 9 juillet 2018, que la réglementation existante en matière d’éducation concerne le secteur public et laisse aux promoteurs des écoles privées la latitude de fixer le minerval et autres frais et contributions. Une ordonnance ministérielle conjointe (Education et Santé) nº 620/630/04 du 17 juillet 2018 portant réglementation des frais scolaires et autres contributions des parents dans les écoles fondamentales, post-fondamentales générales, pédagogiques, techniques, paramédicales et dans les centres d’enseignement des métiers et de formation professionnelle publics et privés du Burundi a été mise en place. Elle précise le montant des frais scolaires par catégories d’écoles.

Les comités de gestion de certaines écoles ont dû convonquer l’assemblée générale des parents pour déterminer le minerval à payer

Retour sur le contenu de cette ordonnance

Pour les 3 premiers cycles du fondamental, les frais scolaires sont fixés entre 30.000 et 150.000 Fbu par trimestre selon les catégories. Pour le 4 ème cycle du fondamental et le post-fondamental général, le maximum des frais est fixé à 180.000 Fbu par trimestre. Quant aux écoles techniques et centres de formation professionnelle privés, les frais scolaires sont fixés entre 35.000 et 200.000 Fbu par trimestre selon les catégories d’établissements. Pour les écoles et centres de formation professionnelle privés organisant les stages, les frais de stage sont fixés à un montant de 20.000 Fbu par trimestre pour chaque année terminale. Pour toutes les filières des écoles paramédicales du secteur privé, les frais scolaires, y compris le minerval, ne peuvent en aucun cas dépasser un montant de 160.000 Fbu par élève, par trimestre et pour toutes les sections.

Cette ordonnance regroupe les écoles et centres de formations privés en quatre catégories, selon la qualité de formation, des équipements, des infrastructures et du personnel enseignant. Les frais à payer par les parents sont fixés en tenant compte des catégories et des équipements tels que définis à l’article 8 de ladite ordonnance.

Les parents s’en sont mêlés

Cette harmonisation des frais scolaires concerne le minerval, l’assurance et les frais de sport et de stage. Pour les autres contributions indispensables non évoquées, les directions des écoles doivent collaborer avec les comités de gestion des écoles et assemblées générales des parents d’élèves en vue d’arrêter les stratégies appropriées de mobilisation des fonds nécessaires.

Ainsi, dans certaines écoles privées, les comités de gestion ayant constaté que les frais payés par les élèves tels que fixé par l’ordonnance ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, ont saisi les parents. Avec le consentement de ces derniers, les frais ont dû être rehaussés. C’est le cas de l’école « Les lierres » qui a été classée dans la catégorie B et qui, par conséquent, ne devait pas dépasser 90 000 mille FBu par élève et par trimestre. Cependant, les responsables de l’école ont dû convoquer l’assemblée générale des parents et ceux derniers ont été très flexibles. « Ce sont les parents eux-mêmes qui nous disaient que pour le bien de la qualité de l’enseignement et la prise en charge de leurs enfants à l’école, on augmente la somme fixée. », explique Jean Calvin Irenge, directeur de l’école « Les lierres », section secondaire.

Pas mal d’écoles privées ont emboîté le même pas que cette école et d’autres encore sont dans les procédures. Ce qui amène certains intervenants à indiquer que les mesures prises devraient être discutées par toutes les parties prenantes avant leur intégration dans les textes réglementaires.

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