La hausse des prix des différents produits de premiers nécessité, surtout les denrées alimentaires perdure et elle devient de plus en plus quotidienne. Il se remarque également une pénurie de certains produits. Dans cet article, nous allons comparer les prix de certaines denrées alimentaires du 8 novembre 2022 à ceux du 16 novembre 2022
Les prix des différents articles changent du jour au jour.
La flambée des prix des denrées alimentaires perdure sur les différents marchés de la capitale économique. Malheureusement, cette situation risque de s’aggraver si rien n’est fait pour trouver une solution durable dans les brefs délais comme le craignent nos interlocuteurs. Nous sommes mercredi le 16 novembre 2022 au marché de Ngagara II dit Cotebu.
Les prix des différents articles changent du jour au jour. Une chose est sûre, que ce soit au marché dit chez Sion ou à celui dit Cotebu, il devient de plus en plus difficile de savoir le prix exact d’un produit, car il peut y avoir une différence de plus de 500 FBu d’un vendeur à l’autre. Chanelle Irakoze trouve ce phénomène normal. Depuis octobre 2021, elle vend différents produits au marché dit Cotebu y compris les denrées alimentaires. Selon elle, les prix sont tellement volatiles que si un commerçant s’approvisionne aujourd’hui là où un autre s’était approvisionné une semaine avant, les prix d’approvisionnement ne peuvent en aucun cas être les mêmes. C’est donc cette différence qui se répercute sur le prix de vente. Elle ne nie pas qu’il peut y avoir des spéculateurs.
Pour certains produits, il s’agit d’une pénurie
Selon Mme Irakoze, la cherté de certaines denrées alimentaires serait liée à la pénurie criante de celles-ci. Pour le cas de la farine de maïs appelée Sembe, cette commerçante nous a fait savoir qu’il y a une pénurie de celle-ci et que ce ne sont que presque les clients fidèles des grossistes qui ont le privilège de s’en approvisionner. «Même si tu la trouves, elle coûte les yeux de tête», fait-elle savoir. Un sac de 5 kg de cette farine qui s’achetait à 16 mille FBu la semaine passée, s’achète aujourd’hui à 17 mille FBu pour ceux qui en disposent encore bien sûr.
Le cas est identique pour le riz. Les vendeurs qui s’approvisionnent là où on décortique le riz regrettent que ces derniers temps, ils peuvent attendre deux jours pour pouvoir s’approvisionner, car la quantité qu’ils veulent n’est pas encore disponible. Pour l’huile de palme, ces vendeurs regrettent que le prix de l’huile de palme ne cesse d’augmenter alors que normalement nous sommes dans une période d’abondance de ce produit. « La semaine passée on s’approvisionnait pour entre 88 mille et 90 mille FBu le bidon de 20 litres de l’huile de palme. Aujourd’hui ce même bidon revient à 98 mille FBu.
Les prix augmentent du jour au jour
Dans ce tableau, nous allons comparer les prix de certaines denrées alimentaires du 8 novembre 2022 à ceux du 16 novembre 2022.Les prix de certains produits stagnent au moment où d’autres sont en hausse.
Articles |
Prix 8 nov en FBU |
Prix 16 nov en FBu |
Différence en FBu |
Riz Tanzanien 1 |
4800 |
5000 |
200 |
Riz moins cher |
3200 |
3400 |
200 |
Haricots jaunes |
3200/kg |
3200/kg |
0 |
Farine manioc (ikivunde) |
2000/kg |
2000/kg |
0 |
Farine manioc (ikirobeke) |
2800/kg |
3000/kg |
200 |
Farine maïs (sembe) |
3200/kg |
3400/kg |
200 |
Grains de maïs |
2300/kg |
2300/kg |
0 |
Haricots kinure |
2400/kg |
2500/kg |
100 |
Oignons blancs |
1700/kg |
2000/kg |
300 |
Oignons rouges |
1700/kg |
2000/kg |
300 |
Petits pois |
2500/kg |
6500/kg |
4000 |
Tomates |
2500/kg |
2500/kg |
0 |
1.5 litres coton |
11000 |
12000 |
1000 |
1.5 litres palme |
5500 |
6000 |
500 |
5 litres Golden |
48.000 |
48.000 |
0 |
Huile de Palme 20 litres |
90.000 |
98000 |
8000 |
Rappelons que face à cette situation, les confédérations syndicales COSYBU et CSB suggèrent au Gouvernement de poser des actes susceptibles d’atténuer les effets de cette flambée des prix, notamment : stabiliser les prix, indexer les salaires des cadres et agents de l’Etat au coût de la vie, accélérer le processus de révision à la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti tel que déjà convenu par les partenaires sociaux et revoir à la hausse la tranche non imposable de l’impôt professionnel sur les rémunérations.