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IMET, un outil efficace pour la gestion des aires protégées

L’outil IMET est utilisé pour mesurer et gérer les aires protégées. À cet effet, un atelier d’intégration de cet outil et de la Liste verte de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a été organisé à l’intention des universitaires burundais et des coaches africains intéressés par les défis environnementaux.

La formation sur l’outil IMET est destinée aux étudiants et enseignants de l’Université du Burundi intéressés par les défis environnementaux. Elle vise également à recycler les coaches venant de différents pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en matière d’efficacité de gestion des aires protégées.

L’Université du Burundi accueille, du 26 au 30 août 2024, un atelier de formation sur l’outil nommé Integrated Management Effectiveness Tool (IMET) et la Liste verte de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Cette formation est destinée aux étudiants et enseignants de l’Université du Burundi intéressés par les défis environnementaux. Elle vise également à recycler les coaches venant de différents pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en matière d’efficacité de gestion des aires protégées.

Cet atelier, qui introduit l’IMET et la Liste verte de l’UICN dans les universités africaines tout en recyclant les coaches en efficacité de gestion des aires protégées, est organisé par le programme Biodiversité et gestion des aires protégées (BIOPAMA) en collaboration avec le Réseau Africain des Coaches pour l’Efficacité de Gestion des Aires Protégées (RACEGAP). Ce programme qui est une initiative du groupe d’États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’UICN.

« Celui qui ne peut mesurer, ne peut gérer »

Dans son discours, Léonidas Nzigiyimpa, président du Réseau Africain des Coaches pour l’Efficacité de Gestion des Aires Protégée (RAGEGAP), a souligné que l’outil IMET a été développé pour soutenir les gestionnaires des aires protégées dans l’amélioration de la gestion de ces sites et, plus généralement, pour la conservation de la biodiversité. « Celui qui ne peut mesurer, ne peut gérer », a-t-il ajouté. Pour lui, les coaches IMET, dont il fait partie, constituent un pôle d’excellence dédié à cette noble tâche.

Aly Coulibaly, représentant de la coordinatrice régionale du programme BIOPAMA pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, a insisté sur la progression de la dégradation des écosystèmes. Pour lui, cela est dû aux actions humaines ainsi qu’aux effets du changement climatique. D’où l’intervention de BIOPAMA pour appuyer les initiatives de conservation des écosystèmes en Afrique. M. Nzigiyimpa abonde dans le même sens. Il illustre qu’aujourd’hui, le monde est confronté aux défis du changement climatique : une forte dégradation des ressources naturelles où les ressources biologiques et certaines espèces animales sont en voie de disparition ou en danger. Mais M. Coulibaly reste optimiste. Selon lui, des efforts sont actuellement consentis pour que les aires protégées soient bien gérées. Il y a une prise de conscience au niveau des États, des communautés et des ONGs qui interviennent en la matière. Si cette dynamique se maintient, il sera possible d’inverser la tendance. L’utilisation de l’IMET en est l’exemple clé.

L’outil IMET, plus nécessaire que jamais

L’IMET est utilisé pour accompagner les gestionnaires des aires protégées en renforçant leurs capacités afin qu’ils puissent s’autoévaluer dans le but d’améliorer ou de maintenir la manière dont ces sites sont gérés. L’IMET permet de collecter de manière standardisée toutes les informations nécessaires sur les aires protégées, de les organiser, de les traiter, de les analyser, afin d’obtenir des données permettant de prendre de bonnes décisions de gestion. Autrement dit, l’IMET permet de comprendre la situation d’une aire protégée et de formuler des recommandations clés et des plans opérationnels d’intervention. En plus de cela, c’est un outil de plaidoyer pour convaincre les décideurs.

À ce jour, près de 200 aires protégées d’Afrique centrale, occidentale, orientale et australe ont été évaluées grâce à l’outil IMET. Au Burundi, depuis 2015, l’IMET a été utilisé dans 14 aires protégées : trois parcs nationaux, six réserves naturelles, trois paysages protégés et deux monuments naturels.

Cet atelier de renforcement des capacités a réuni des coaches venus de la République Démocratique du Congo (RDC), du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, etc. L’objectif final est d’intégrer l’IMET dans les curricula des universités afin de pérenniser l’expertise africaine en matière d’évaluation de l’efficacité de la gestion des aires protégées.

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