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Les jeunes burundais et la culture entrepreneuriale

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Alors que le gouvernement du Burundi déclare ne plus en mesure d’embaucher tous les demandeurs d’emploi, ces derniers sont appelés à changer leurs mentalités par l’adoption d’une culture entrepreneuriale car, comme le dit un adage français, « Qui gâche sa jeunesse ruine sa vieillesse »

 

Yves Iradukunda, président et représentant légal de l’Association des Jeunes Entrepreneurs du Burundi (AJEB) précise que l’objectif global de cette association est d’aider les jeunes en général et les étudiants en particulier à promouvoir l’entrepreneuriat social et économique par des formations et des accompagnements professionnels lors de la création de leurs entreprises en vue de faire face au chômage. Il indique que ce dernier fait figure de bombe à retardement. De surcroît, déclare-t-il, un appui allant dans le sens de lutter contre le chômage pourra aider les jeunes à être de créateurs d’emploi. Mais il déplore le fait que les jeunes burundais sont moins nombreux dans la plupart des activités de développement. Il indique que cela découle de différents facteurs dont la faible implication dans les projets et programmes de développement, l’ignorance de leurs intérêts communs, la manipulation et l’instrumentalisation des jeunes par les acteurs politiques.

 

« Qui gâche sa jeunesse ruine sa vieillesse »

 

Pour M. Iradukunda, la participation des jeunes dans les activités socio-économiques doit porter nécessairement sur la nécessité de motiver les jeunes à s’engager pleinement et efficacement dans le domaine de l’entrepreneuriat. Il précise que cela se fait à travers la définition et la mise en place des mécanismes favorables à l’épanouissement socio-économique.Il exhorte les jeunes burundais à penser aux programmes et stratégies de développement autonome et de coopération entre les jeunes africains en général et de la sous-région en particulier. M.Iradukunda fait savoir que cela nécessite un réveil national, une conscience citoyenne et un esprit patriotique à l’endroit des jeunes burundais car, dit-il, la culture entrepreneuriale ne fait pas partie de leurs mœurs. Mais, précise-t-il, les jeunes doivent garder dans leurs mémoires que « Qui gâche sa jeunesse ruine sa vieillesse ». Et de déclarer que leur avenir doit se préparer dès aujourd’hui. Il les invite donc à avoir une vision de leur avenir et une culture innovatrice.

 

Mise en place d’un fonds de soutien aux jeunes entrepreneurs

 

Iradukunda demande au gouvernement de soutenir les jeunes par l’exonération de tout impôt et taxe au début de la création d’une entreprise. Il demande également à l’Etat de mettre en place un fonds destiné à soutenir les jeunes qui se lancent dans l’entrepreneuriat. Son souhait est que l’Etat devienne un intermédiaire entre les jeunes entrepreneurs et les institutions bancaires pour qu’ils aient accès aux crédits. Il exhorte les partenaires au développement à poursuivre la recherche d’opportunités et à appuyer les initiatives des jeunes pour leur permettre de relever les défis de pauvreté de manière à contribuer de façon significative à l’édification d’un pays prospère. Il recommande aux jeunes de faire de l’entrepreneuriat leur culture.

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