Dans le but de renforcer la paix, la sécurité et la cohésion sociale chez les jeunes des communes et zones secouées par les conflits, la mairie de Bujumbura, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en partenariat avec les Nations-Unies lancent un projet dénommé « Cohésion sociale et sécurité communautaire ».Ceci pour inciter les jeunes à s’atteler aux travaux de développement communautaire au lieu de se laisser manipuler par les politiciens
A l’occasion du lancement de ce projet, une marche pour la paix a été organisée samedi le 16 juillet 2016. Plus de 300 jeunes venus des quartiers touchés par la contestation du 3 ème mandat de Pierre Nkurunziza ont répondu présents à cette marche. Elle a commencé à 9h30 min. Le point de départ était le rond-point Gare du Nord devant le bâtiment appelé Nyabagere conference center. L’itinéraire était bien choisi. Le cortège devait emprunter les zones Ngagara, Kinama (dorsal), Cibitoke et Kamenge. Le point d’arrivée est le Centre Jeunes Kamenge où seront prononcés les discours de circonstance dont celui du maire de a ville de Bujumbra, celui du directeur général de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, celui du ministre de a Jeunesse, des Sports et de la Culture et enfin celui du coordinateur résident du système des Nations-Unies au Burundi. Les activités ont été agrémentées par des chansons du musicien burundais Rally Joe
Aider les jeunes à renouer les relations déjà détériorées, une des objectifs du projet
Isaac Ndayisenga, directeur général de jeunesse au ministère de la Jeunesse , des Sports et de la Culture
Dans son allocution de circonstance , Isaac Ndayisenga, directeur général de la jeunesse au ministère de la Jeunesse , des Sports et de la Culture a tenu à expliquer l’objectif du projet. Il indique que c’est pour renforcer les relations positives et la compréhension entre les jeunes des différents milieux socio-économiques et politiques. C’est également pour intéresser les jeunes au processus inclusif de reconstruction des communautés et enfin pour appuyer le volontariat des jeunes au service de la communauté.
Il précise que pour atteindre ces objectifs, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, la mairie en partenariat avec les Nations -Unies organisent des travaux de développement communautaires pour les jeunes. Dans ces derniers, les jeunes se rencontrent et exécutent ensemble des travaux. Des matches seront organisés, a-t-il indiqué avant d’ajouter que des réunions de sensibilisation seront aussi organisées à leur intention.
Paulo Lembo, coordinateur résident du système des Nations – Unies au Burundi souligne que le leadership des jeunes et leur rôle dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale sont des éléments cruciaux vers l’atteinte d’une paix durable. Il fait savoir que les jeunes constituent les pionniers et les agents de changements essentiels. Il ajoute que leur contribution doit être soutenue, sollicitée et considérée comme faisant partie intégrante de l’édification des communautés pacifiques.
Offrir à la jeunesse burundaise la possibilité de contribuer à la cohésion sociale
Selon le recensement général de la population et de l’habitat effectué en 2008, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 60 % de la population. Pour Paulo Lembo, ceux-ci représentent donc une force puissante individuellement et collectivement en qui il faut investir pour une cohésion sociale effective. D’où, d’après lui, une conjugaison d’efforts s’avère nécessaire pour offrir à ces derniers des espaces d’échanges où ils peuvent se retrouver, et partager leurs expériences et trouver des solutions à leurs difficultés.
Cependant, Lembo reconnait qu’une jeunesse désœuvrée et sans perspectives est exposée à toutes sortes de manipulations. Il révèle d’ailleurs qu’une étude récente publiée par l’UNICEF sur le Burundi post-conflit montre que la probabilité à faire recours à la violence reste forte chez les jeunes. Il fait remarquer qu’en prenant conscience de ce contexte, les Nations–Unies ont contribué pour une partie substantielle aux ressources allouées au plan prioritaire de consolidation de la paix et à la question des jeunes, notamment leur participation aux dynamiques de cohésion sociale et aux initiatives de réconciliation.
En définitive, ce projet s’exécutera sur une période d’une année et dans les zones Cibitoke, Ngagara, Bwiza, Buyenzi, Kinindo, Kanyosha, Buterere, Musaga, Nyakabiga et Mutakura en mairie de Bujumbura et dans les communes de Mugamba et Matana de la province Bururi ainsi que dans les communes Mukike et Mugongomanga de la province Bujumbura rural.