Le niveau de représentation des filles et des femmes est satisfaisant à l’East African Leadership Institute, campus kayanza. Les étudiantes contactées précisent qu’elles sont engagées à booster leur niveau d’études universitaires car cela fait partie des voies et moyens efficaces pour renforcer leur autonomie financière
Le niveau de représentation des femmes et des filles à l’East African Leadership Institute, campus kayanza situé au quartier Giporo de la commune Kayanza dans la province Kayanza est satisfaisante. Elles étaient au nombre de 107 contre 124 hommes et garçons au cours de l’année académique 2020 ‐2021.
Au cours de l’année académique 2021‐2022, les filles et les femmes se chiffraient à 184 contre 165 hommes et garçons.
Au cours de l’année académique 2022‐ 2023, elles sont estimées à 202 contre 176 hommes et garçons.
Pourtant, les informations recueillies sur place à cette institution universitaire indiquent que l’effectif des professeurs de sexe féminin est très minime, car les femmes sont estimées à 30% contre 70% de mâles.
Les étudiantes rencontrées à cette université indiquent que les femmes et les filles sont actuellement déterminées à parachever leurs études universitaires, car elles ont constaté que le fait de ne pas se doter d’un niveau universitaire constitue un frein à leur développement.
« Aujourd’hui, il’ n’est pas facile de trouver un mari si tu n’as de l’argent suite à la pauvreté qui gangrène les ménages », expliquent-elles. Selon ces dernières, c’est pour cela que la majorité des filles sont actuellement déterminées à gagner plus d’argent dans l’objectif d’attirer les garçons.
Embrasser les études universitaires, une stratégie pour se valoriser
Elles font remarquer que si tu as un diplôme universitaire et que tu décroches un emploi, tu es mieux payé par rapport à celui qui détient un diplôme de niveau secondaire. Nous voulons être financièrement autonomes pour pouvoir nous aussi contribuer au développement de nos foyers, arguent-elles.
Elles laissent entendre qu’elles ont constaté que la plupart des maris traitent en parias les femmes qui n’ont ni diplômes ni emplois. «Ils les classent dans la catégorie des consommateurs. Ils ne considèrent pas les efforts et les énergies qu’elles dépensent à la maison en préparant le repas familial», déplorent-elles.
Selon ces dernières, les activités ménagères qu’elles exercent depuis le matin jusque pendant la nuit ne sont pas valorisées. C’est pour cela qu’elles sont engagées de se lever à se valoriser elles-mêmes, car elles en sont capables.
Un autre facteur qui fait que les filles sont actuellement nombreuses dans les universités est que les parents ont changé de mentalités. Ils ne constituent plus une barrière au développement de la fille comme auparavant.
Jean Marie Vianney Bucumi, responsable de cette université fait savoir que cela témoigne la ferme volonté des filles et des femmes de décrocher des diplômes universitaires pour être classées dans la catégorie de direction.
Et d’ajouter qu’actuellement les filles ont du mal à trouver des maris. C’est pour cela qu’elles vont directement à l’université après avoir bouclé leurs études secondaires.
Concernant le faible taux des professeurs de sexe féminin, Bucumi confie que lors des appels d’offres, d’emplois il a été constaté que très peu de femmes remplissent les critères exigés pour être professeur. C’est à titre illustratif les diplômes de master et de doctorat.
Selon Bucumi, très peu de femmes en disposent. Il explique que la majorité des filles se marient après avoir terminé le baccalauréat. Juste après, elles préfèrent garder ce diplôme de baccalauréat toute leur vie pour ne s’occuper que des affaires familiales.
Notons que East African Leadership Institute ne dispose que de trois campus qui sont entre autres Muyinga, Ngozi et Kayanza.