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Kibogoye‐Mwaro : Les militaires handicapés de guerre alertent qu’ils font face à pas mal de déconvenues

Les militaires handicapés de guerre vivant sur la colline Kibogoye de la commune Kayokwe dans la province Mwaro alertent qu’ils sont confrontés à pas mal de déconvenues. Ils n’ont ni eau potable, ni électricité et sont traumatisés par des cas de vols récurrents. Ils déplorent aussi le fait que leurs salaires n’ont pas été revus à la hausse comme pour les autres forces de défense encore en fonction. Les détails dans ce numéro  

Les militaires handicapés de guerre vivant sur la colline Kibogoye de la commune Kayokwe dans la province Mwaro alertent qu’ils sont confrontés à pas mal de déconvenues.

Nous sommes le 13 novembre 2024 sur la colline Kibogoye de la commune Kayokwe dans la province Mwaro là où habitent cinq militaires handicapés de guerre qui ont été démobilisés.

Vers 15h 30 min, un reporter de Burundi Eco arrive à moto dans cette localité riveraine de la RN 18 située entre le chef-lieu de la province Mwaro et le Quartier Kibumbu. Six maisons sont érigées à cet endroit et appartiennent à ces démobilisés.  Ce sont des maisons de trois chambres et un salon avec des toilettes à l’intérieur.

Dans un entretien avec trois de ces derniers, ils disent qu’ils sont confrontés à pas mal défis dans leur vie quotidienne.

Quid des défis rencontrés ?

A titre illustratif, ils indiquent qu’ils n’ont pas d’eau potable suite à une panne technique survenue à la source d’eau qu’ils exploitaient avant et cela s’observe depuis plusieurs mois.

Ils précisent alors qu’ils éprouvent beaucoup de difficultés à trouver de l’eau potable. Ils font alors recours à l’eau des marais.  «Nous avons essayé de faire réparer cette panne ,mais en vain», déplorent-ils.

Cela est aggravé par le problème lié au vidange de leurs toilettes.  Ils expliquent que ceux qui sont chargés de cette activité viennent tardivement alors que les toilettes sont déjà débordées.  « C’est un grand danger, car il y a risque de contracter les maladies des mains sales», alertent‐ ils.

Et d’ajouter qu’ils sont menacés par les cas de vols récurrents. Deux chèvres, des porcins et deux poules ont été volés, arguent-ils. Ils font savoir qu’actuellement celui qui souhaite se lancer dans l’élevage abrite ses animaux domestiques dans sa maison d’habitation pour éviter qu’ils ne soient volés.

Ils n’ont pas aussi de courant électrique car, les batteries des panneaux solaires sont tombées en panne.

Leurs salaires n’ont pas été revus à la hausse

De surcroît, ces démobilisés s’inquiètent du fait que le gouvernement n’a pas majoré leurs salaires qu’ils jugent très dérisoires. «Nous pensions qu’il allait le faire comme cela a été fait pour les forces armées encore en fonction, mais en vain», déplorent-ils.

Ils font remarquer qu’ils ont bénéficié de cette augmentation de salaires un seul mois. Et de se demander ce qui s’est passé pour qu’ils n’en bénéficient plus.  De plus, les maisons qu’on leur a construites nécessitent d’être repeintes.

Leurs équipements tels que les matelas, les chaises, etc sont aussi dans un état de vétusté inouïe et nécessitent d’être remplacées.

Malgré toutes ces déconvenues, ils remercient le gouvernement du fait qu’il a pensé à les regrouper dans des villages, là où l’accès à l’eau potable et à l’électricité est facile.

De plus, ils sont ravis du fait qu’on les ravitaille en denrées alimentaires.

Ils demandent au gouvernement de continuer à les appuyer, car ils en ont tellement besoin. Ils précisent que certains d’entre eux ont des problèmes de vision. D’autres ne marchent pas. Et toutes ces sortes de handicap sont liées au service qu’ils ont rendu à l’Etat.

Ils remercient aussi la communauté d’accueil du fait que les relations entre eux et cette communauté sont bonnes.

Notons que nous attendons la réaction du porte-parole du ministère de la défense nationale pour s’exprimer sur ces doléances de ces démobilisés.

 

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