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Kiswahili : Langue à double finalité

kiswahili  page2Le kiswahili est à la fois une langue officielle et une langue de relations au niveau de l’EAC. Le ministère à la Présidence chargé des Affaires d la Communauté Est-Africaine recommande à la population burundaise de s’y intéresser
« Les personnes qui habitaient les quartiers à haut standing considéraient ceux qui parlaient le kiswahili comme des voyous. Pire encore, lorsque tu parlais cette langue dans un bureau, tu ratais tout ce que tu y cherchais », fait remarquer Gaspard Ntahombaye, un sexagénaire qui habite Buyenzi. Celui-ci est l’un des quartiers swahilophones du pays. Chez nous à Bururi, sauf les lettrés, les non instruits considèrent celui qui parle le kiswahili comme un déboussolé, explique E. M, originaire de Songa-Manyoni. Jean Pierre Bacanamwo, directeur des finances, du commerce et des investissements au ministère à la Présidence chargée des Affaires à la communauté Est-Africaine affirme que le kiswahili est une langue qui n’est pas beaucoup parlée au Burundi. « Cependant, l’article 137 du traité portant création de la Communauté Est-Africaine (CEA) stipule que l’anglais est une langue officielle et le kiswahili une langue de relations », déclare-t-il. M. Bacanamwo avoue en outre que les deux langues sont officielles au sein de la CEA. Il indique que l’anglais est utilisé dans toutes les réunions. Quant au kiswahili, il est utilisé par exemple dans les accords bilatéraux, pendant les fêtes, lorsque des hommes d’affaires se rencontrent et même dans des rencontres qui se tiennent en marge.
Une langue renfermant des potentialités
Jean Pierre Bacanamwo avoue que le kiswahili a des avantages pour la Communauté Est-Africaine sur le plan socio-économique et politique. Cela parce que partout dans le monde on trouve des gens qui communiquent en cette langue. Et de renchérir : « C’est la langue du business. En Tanzanie par exemple, on plaide pour qu’elle devienne la langue officielle de l’Union Africaine ». M. Bacanamwo se réjouit que parler le kiswahili aujourd’hui dans certains milieux n’est plus tabou. D’ailleurs, selon toujours lui, les enfants l’apprennent dès le bas âge à la maison et à l’école primaire. Toutefois, il regrette que les adultes ne bénéficient pas de cette formation. D’où, conclut-il, nous encourageons toute institution qui a l’initiative d’enseigner le kiswahili.
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