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La CNS se clôture par des engagements forts et prometteurs

Lors de la journée de clôture de la Conférence Nationale sur la Santé, les participants ont travaillé en groupe pour échanger sur les thématiques développées pendant les trois jours de concertation pour formuler les recommandations à adopter dans la feuille de route de 2030.  Cinq volets ont été étudiés à savoir : la santé dans toutes les politiques, les solutions pour les défis liés au paquet de soins, la couverture santé universelle du côté de la demande, la santé communautaire et la coordination pour l’appui et l’alignement des parties prenantes sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux.

Après les exposés de différents chefs de groupes, le document présentant les recommandations générales a été dévoilé aux participants. C’étaient des recommandations à l’endroit du gouvernement, du ministère de la santé, mais également des partenaires techniques et financiers.

Après les travaux de groupes, les parties prenantes ont reformulé des recommandations qui serviront à la définition de la déclaration des engagements du Burundi lors de la prochaine réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la CSU prévue le 23 septembre 2019

Pour les recommandations àl’endroit du gouvernement, la CNS réitère son intetion de mettre en place une loi sur l’assurance obligatoire en vue d’accélérer le pas vers la Couverture Santé Universelle, d’instaurer une taxe spéciale CSU à travers la mise en place des stratégies innovantes de financement afin d’augmenter les ressources domestiques pour la CSU (taxe sur la consommation des boissons alcoolisées et le tabac, taxe sur les billets d’avion, taxe sur la téléphonie mobile…), de mettre en place une coalition forte entre les acteurs de la santé, ceux d’autres secteurs, les élus, la communauté pour promouvoir la santé dans toutes les politiques et accélérer l’accès aux soins de santé primaires, élaborer une stratégie nationale de promotion de la santé en milieu scolaire et mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en œuvre et définir les cibles de la nutrition conformément aux recommandations de la conférence de Malabo.

Au ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, les participants ont recommandé de produire les comptes nationaux de la santé tous les deux ans pour évaluer la performance des indicateurs clés de la santé pour la CSU, de renforcer le leadership dans le processus vers l’implication d’autres secteurs en vue de l’accélération de la marche vers la CSU et la santé dans tous les secteurs, d’accorder davantage d’attention à la prévention et à la prise en charge des maladies chroniques non transmissibles, notamment à travers la mobilisation des ressources et l’amélioration de l’accessibilité des services de santé sur tout le territoire national  et à tous les niveaux de soins, mettre en place un système de prise en charge des personnes âgées et des retraités, notamment la gratuité des soins et de documenter, capitaliser et mettre à l’échelle les bonnes pratiques dans les domaines de la lutte contre la malnutrition et de la santé scolaire en vue de la mise en œuvre de la stratégie de santé dans toutes les politiques.

Aux partenaires techniques et financiers, la CNS recommande d’accompagner le gouvernement du Burundi dans ses efforts d’opérationnalisation  de la santé dans toutes les politiques et l’évolution vers la CSU, de poursuivre le soutien en faveur de la mise en œuvre des engagements internationaux sur la santé en général et la feuille de route pour l’agenda 2030 en particulier, de renforcer le plaidoyer au niveau international en faveur de la mobilisation des ressources financières pour l’appui à la réalisation des actions de promotion de la santé dans tous les secteurs, et de renforcer l’alignement des partenaires internes et externes aux différentes politiques et stratégies nationales de santé.

Dans son mot de clôture, le ministre de la Santé a tenu à remercier tous les partenaires dont l’OMS et a indiqué que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour que les recommandations issues de ces assises soient mises en application. « Cela exige de nous les responsables politiques, associatifs et citoyens de faire face aux défis qui sont devant nous en prenant à bras le corps toutes les questions relatives à la santé des populations dans une approche intégrée et multisectorielle », a-t-il ajouté.

Du côté des partenaires, Dr Walter Kazadi Mulombo, représentant résident de l’OMS au Burundi, a encore une fois promis son engagement. « Nous nous engageons à continuer à accompagner le Burundi dans sa marche vers la couverture sanitaire universelle et dans l’inclusion du concept santé dans toutes les politiques », a affirmé Dr Mulombo

Pour rappel, les conclusions de cette conférence serviront à la définition de la déclaration des engagements du Burundi lors de la prochaine réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la couverture sanitaire universelle, prévue le 23 septembre 2019 à New-York en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU.

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