La Croix Rouge du Burundi plaide pour la formation sur les premiers secours jusque même au niveau du ménage. La raison est que les accidents sont devenus légion. Les statistiques montrent qu’on a enregistré plus de 5790 cas d’accidents entre juin 2020 et juillet 2022. En plus de cela, la formation sur le code de la route et le respect de ce dernier est une nécessité pour diminuer les cas d’accidents
Christine Ntahe, présidente de la Croix Rouge du Burundi ꓽ« Avoir des connaissances sur les premiers secours est une nécessité pour sauver des vies».
Avoir des connaissances sur les premiers secours est une nécessité pour sauver des vies, indique samedi le 9 septembre 2023 Christine Ntahe, présidente de la Croix Rouge du Burundi lors de la célébration de la journée mondiale des premiers secours. Selon elle, il faut que chaque ménage dispose de quelqu’un doté de connaissances sur les premiers secours. Les entreprises ne sont pas épargnées pour sauvegarder la sécurité en milieu de travail.
La raison avancée par la Croix Rouge du Burundi est que les cas d’accident sont devenus légion dans notre pays. La plupart des conducteurs des véhicules se méconduisent comme s’ils n’avaient pas de connaissances insuffisantes en ce qui concerne le code de la route, argue Ntahe.
Les passagers contactés déplorent que certains usagers de la route ne respectent pas le code de la route. Ils précisent que les chauffeurs de certaines agences de voyage sont payés selon les tours effectués par jour. Ce qui a pour effet la violation du code de la route lors du transport des personnes. D’autres chauffeurs se cognent les uns les autres suite à l’utilisation des téléphones portables au volant.
Par conséquent, les statistiques qui relèvent du ministère en charge de la sécurité publique montrent que, depuis le 1er juillet 2020 jusqu’ au mois de juin 2021, 5798 cas d’accidents de la route ont été enregistrés.
Excès de vitesse, première cause d’accidents de la route
23% de ces accidents sont causés par l’excès de vitesse. 6,36 % sont consécutifs aux dépassements dangereux et non autorisés tandis que 9 % des accidents sont liés à l’état de la chaussée. 2,4% de ces cas sont liés à la conduite sans permis de conduire, 2% à l’ivresse des conducteurs, 0,62% au mauvais chargement et 0,3% au mauvais état des véhicules. La violation du sens unique est responsable de 0,4% des accidents et 0,17% des accidents résultent de l’état de fatigue au volant.
Le même ministère indique que chaque année plus de 500 personnes perdent la vie dans des accidents de la route. Dans un intervalle d’au moins trois ans, on recense plus de 11320 morts, hormis les blessés, lit-on dans les colonnes de Burundi Eco. Dans une interview accordée à nos confrères du Journal Iwacu, Anicet Nibaruta, l’actuel Directeur Général de la Protection Civile a fait remarquer que c’est une situation qui prend une allure de plus en plus inquiétante en ce début d’été 2020.
De plus, Edouard Nyandwi, directeur du transport intérieur au ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme fait remarquer qu’au niveau mondial, plus de 3 500 personnes meurent chaque jour sur les routes. Ce qui représente près de 1,3 million de décès et environ 50 millions de blessés chaque année. Et d’ajouter que la région de l’Afrique a le taux de décès dû à des accidents de la circulation le plus élevé avec 26,6 décès pour 100 000 habitants.
Vers la mise en place d’un code de la route qui inclut des premiers secours
Dans l’objectif de réduire les cas de décès liés aux accidents, Nyandwi fait savoir que les chauffeurs des hauts dignitaires ont été formés sur les premiers secours. Le code de la route qui sera adopté dans les jours à venir va tenir compte de la formation des chauffeurs sur les premiers secours, ajoute-t-il.
Les chauffeurs qui opèrent dans le transport en commun et la conduite des poids lourds sont contraints de bénéficier des formations sur les premiers secours, confie Nyandwi. Ils vont aussi bénéficiers d’autres formations supplémentaires sur le code de la route. Et cela sera couronné par l’obtention d’un permis professionnel.
Selon toujours Nyandwi, les piétons ont aussi besoin des formations sur le code de la route pour se doter de certaines connaissances en cette matière. Il cite par exemple les écoliers.
Nyandwi a précisé que le gouvernement compte réhabiliter toutes les infrastructures routières y compris les signalisations tant horizontales que verticales pour combattre les accidents de la route avec énergie.