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La femme toujours présente dans les institutions

Depuis la Deuxième République, la femme était associée au pouvoir bien que cela ne soit pas reconnu ou valorisé par tout le monde. Aujourd’hui, la constitution accorde à la femme 30 % des postes électifs

Le monde entier célèbre le 8 mars de chaque année une journée dédiée à la femme. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes par la réduction des inégalités entre hommes et femmes. 

Cependant, l’égalité entre l’homme et la femme n’a pas jusqu’aujourd’hui atteint la parité, soit 50 % femmes, 50 % hommes. Toutefois, des avancées significatives se remarquent dans les instances de prise de décision.

Ainsi, selon l’étude intitulée « Participation de la femme dans les instances de prise de décision et son inclusivité dans les processus de paix et de sécurité » de l’Association des Femmes Rapatriées du Burundi (AFRABU) de décembre 2016, la moyenne générale des taux de participation des femmes burundaises dans les instances de prise de décision est de 17%.

L’étude signale que depuis 1961, à l’époque monarchique, aucune femme n’a fait partie d’un gouvernement.

Néanmoins, un grand pas a été franchi le 3 mars 1967. Le président de la Première République du Burundi Michel Micombero a reconnu officiellement l’existence de l’Union des Femmes Burundaises (UFB). 

Le 14 septembre 1984, sous la Deuxième République, deux femmes furent nommées par le président Colonel Jean Baptiste Bagaza au gouvernement pour occuper des postes à caractère social. Il s’agit d’Euphrasie Kandeke, ministre de la Condition Féminine et de Caritas Mategeko, ministre des Affaires sociales.

L’étude de l’AFRABU signale que les femmes n’ont jamais dépassé   11 % au gouvernement jusqu’à l’avènement du multipartisme en 1992.

La grande révolution a été remarquée en juillet 1993 avec l’investiture du premier président élu démocratiquement Melchior Ndadaye. Celui-ci a nommé Mme Sylvie Kinigi comme premier ministre.

Mme Sylvie Kinigi,seule premier ministre femme qu’a connue le Burundi

Le 30 avril 1999, le président Major Pierre Buyoya a promulgué le décret-loi n°1/024 du 28 avril 1993 portant réforme du Code des Personnes et de la Famille.

Egalement, les politiques qui sont élaborées tiennent compte de l’amélioration de la situation du genre. C’est entre autres, la Politique Nationale Genre (2012-2025), la création du ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, la mise en place du guide d’intégration du genre dans le Programme National de réforme de l’Administration Publique (PNRA) …

Actuellement, les ministres femmes avoisinent environ 30 % tel que prévu par la constitution. 

Sur 21 ministres, 6 sont des femmes. Celles-ci sont : Mme Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la Justice, de la Protection Civique et Garde des Sceaux, Honorable Isabelle Ndahayo, ministre à la Présidence chargé des affaires de la Communauté Est Africaine, Mme Jeanne d’Arc Kagayo, ministre à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance, Dr Janvière Ndirahisha, ministre de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle, Honorable Evelyne Butoyi, ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’Information et Mme Pélate Niyonkuru, ministre de la Culture et des Sports.

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