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Un sommet sur fond de tensions

La ville de Bakou en Azerbaïdjan abrite du 11 au 22 novembre 2024 la 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29). Les dirigeants du monde entier se réunissent en vue d’accélérer les mesures visant à lutter contre la crise climatique qui s’amplifie davantage.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

L’Organisation des Nations Unies attire attention sur les signes avant-coureurs. Les températures mondiales atteignent des niveaux record alors que des phénomènes météorologiques extrêmes touchent l’ensemble de la planète.  Ce sommet qui se tient sur fond de tensions internationales et de guerres permet aux représentants de gouvernements, des entreprises et de la société civile de réfléchir sur des solutions concrètes

La COP29 se penche particulièrement sur la mobilisation des financements pour appuyer les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à investir dans la résilience des populations pour protéger leurs moyens de subsistance. Les participants doivent arrêter des stratégies pour mobiliser les ressources financières en faveur de l’écologie. Les médias internationaux rapportent que le financement des politiques environnementales est au cœur des débats. Ils proposent notamment l’introduction des taxes sur le transport aérien, maritime, l’extraction des énergies combustibles fossiles et les monnaies virtuelles–les cryptomonnaies .

Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue.  Les sinistrés se retrouvent du jour au lendemain dans une situation d’indigence parce qu’ils ont perdu leurs logements et leurs moyens de subsistance. Ils sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins vitaux.

Les inondations et les glissements de terrain sont à l’origine des déplacements internes de la population. Les catastrophes affectent de façon disproportionnée les femmes et les enfants vivant sur les collines du Burundi. Les autorités ont dénombré plus de 80 000 déplacés internes et plus de 300 000 personnes en besoin d’aide humanitaire entre septembre 2023 et avril 2024.

Paradoxalement, les pays du Sud subissent de plein fouet les conséquences dévastatrices du changement climatique alors qu’ils ne contribuent presque pas aux émissions des gaz à effet de serre. Le Burundi est classé parmi les 20 pays les plus vulnérables au changement climatique à l’échelle mondiale. Les risques liés au changement climatique constituent une menace permanente pour tous les secteurs du pays. Le secteur des infrastructures est durement touché avec des pertes annuelles estimées à 30 millions USD rien que pour la plaine de l’Imbo.

D’après la Banque Mondiale, une écrasante majorité de Burundais, soit 99 % de la population n’ont pas la capacité d’adaptation nécessaire pour résister aux effets du changement climatique. Ce qui veut dire que le gouvernement devrait mobiliser des moyens conséquents pour faire face aux catastrophes naturelles.

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