Le pays vient d’introduire dans son programme de routine le vaccin RTS, S contre le paludisme, qui a pour objectif de réduire les hospitalisations et les décès causés par cette maladie. Ce vaccin vient s’ajouter à plusieurs autres vaccins administrés aux enfants. Les enfants visés par cette vaccination sont ceux âgés de 6 mois à 11 mois.
Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.
Bien que certains de ces vaccins aient une base scientifique, il s’avère nécessaire d’abord de jouer sur la psychologie, notamment celle des parents. Ces derniers ont une peur des vaccins, voire une véritable phobie, en raison de propos tels que : « Jewe sinzomutwara ku rucanco », « Zituma abana bacu batazovyara »… qui, en langue maternelle, se traduisent par « Je ne l’amènerai jamais à la vaccination » et « Ces vaccins rendront nos enfants stériles ».
Les préjugés révèlent que certains parents sont réticents envers les vaccins. Il est vrai que, même parmi les intellectuels ou les membres de certaines communautés religieuses, des doutes persistent. Cependant, il est également important de reconnaître que le scepticisme peut être compréhensible. Il est regrettable de constater que certaines personnes pensent que les vaccins sont introduits pour des raisons commerciales, après avoir fabriqué dans les laboratoires des maladies connexes. Il est également déplorable que d’autres croient que les pays producteurs de ces vaccins ne les consomment pas eux-mêmes. Pire encore, certains vont jusqu’à imaginer que ces vaccins visent à rendre les gens stériles afin de réduire la population.
Cependant, les vaccins ne sont pas une invention improvisée. Avant d’être introduits dans le pays, les autorités compétentes ont sûrement pris toutes les mesures nécessaires pour vérifier et encadrer leur introduction. Nous avons confiance en la responsabilité de nos dirigeants. En ce qui concerne l’opinion publique, il est évident que des informations erronées peuvent conduire à des malentendus. Pour rassurer les esprits, nous encourageons la mise en place de campagnes de sensibilisation, notamment via les médias, les églises et lors de réunions communautaires, afin de clarifier la nature et l’importance de ces vaccins.