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La Primus League connait déjà son champion

Le suspens n’ira pas jusqu’au bout. A trois journées de la fin du championnat national, Aigle Noir de Makamba  s’est déjà adjugé le trophée de la saison 2018-2019. Mais au-delà de cette victoire incontestable de l’équipe du sud du pays, n’est-il pas opportun de se demander pourquoi aucun club ne domine plus durablement la Primus League ?

Cette victoire est avant tout la conjugaison des efforts des joueurs, des dirigeants de l’équipe et des supporteurs. C’est une détermination et une forte motivation de toutes ces personnes qui ont permis de forger un esprit compétitif qui a finalement permis au club de se surpasser et de franchir les obstacles, un à un.

On l’avait senti depuis le début du championnat, l’équipe Aigle Noir avait placé la barre plus haut. Il avait annoncé la couleur en gagnant presque tous ses matchs de la phase aller engrangeant 41 points sur 45. Les poulains de Joslin Bipfubusa n’avaient ralenti la cadence que pendant la phase retour, mais là aussi ils n’ont pas perdu la sérénité dans le jeu à cause de quelques revers qu’ils ont subis, notamment devant Vital’o et Kayanza United. Ils se sont vite remis sur le chemin de la victoire, balayant presque tout sur leur passage. C’est donc logiquement qu’il remporte ce championnat haut la main.  

Certains facteurs expliquent leur victoire

Fabrice Nibigira, porte-parole de l’équipe Aigle Noir joint au téléphone a indiqué que cette victoire est  avant tout la conjugaison des efforts des joueurs, des dirigeants de l’équipe  et des supporteurs. Il a ajouté que la détermination et une forte motivation de toutes ces personnes avaient permis de forger un esprit compétitif qui leur a finalement permis de se surpasser et de franchir les obstacles, un à un.  Mais il a également rappelé que les efforts de leurs sponsors officiels qui sont entre autres la Fondation Pax Burundi, Nefi Group, Lumitel, etc., y étaient également pour beaucoup.   Il note en outre que la bonne organisation du club avait permis de mettre les joueurs dans de bonnes conditions. A ce sujet, il faut savoir que, contrairement aux autres équipes, les joueurs d’Aigle Noir ont logé ensemble tout le long du championnat. Ceci explique cela peut-être.

Des leaders du championnat qui changent chaque année, est-ce bien pour le foot ?

Aucune équipe ne parvient plus à s’installer durablement à la tête du championnat national comme c’était le cas il y a quelques années avec les équipes Vital’o, Inter Star ou Maniema. L’année passée c’est Messager Ngozi qui avait remporté la coupe. Avant l’année passée, c’était LLB qui faisait la pluie et le beau temps en Primus League. Doit-on s’inquiéter ou s’en réjouir du fait qu’aucun club ne domine durablement la Primus League ? M. Nibigira pense que c’est une bonne chose, car cela permet aux jeunes joueurs d’émerger, de se mettre en valeur et de s’exporter vers l’extérieur. Par conséquent, cela permet aussi aux clubs de vendre leurs joueurs à l’étranger et de gagner de l’argent afin de se préparer pour la saison suivante. En revanche, la question concernant le niveau du football local reste posée.  

Les clubs locaux n’ont pas les armes pour rivaliser au niveau continental

Arsène Bucuti, journaliste des sports à la Radio Buja FM et fin connaisseur du foot Burundais indique que c’est bon pour la formation que plusieurs clubs se relaient à la tête du championnat national. Le championnat gagne en valeur et en suspens si on ne connaît pas d’avance qui sera le champion. Par contre, le niveau du foot Burundais s’en ressent parce qu’en fait les clubs forment pour exporter et avoir de l’argent. Il plaide donc pour une loi sur le sponsoring qui permettrait  de rémunérer correctement les joueurs et, partant, de les retenir et de rehausser le niveau local du foot.  Il est difficile de rivaliser avec des clubs Congolais ou Zambiens qui rémunèrent les joueurs en termes de milliers de dollars alors qu’ici ils gagnent des miettes.  C’est cela qui explique la transhumance des joueurs et peut-être l’alternance des leaders de la Primus league

L’équipe championne a reçu un chèque de 12,5 millions FBu de la part de la Fondation Pax Burundi en guise de récompense.

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