Burundi Eco

Un sacrifice qui vaut le coup

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.

Il figure parmi les rares personnes qui ont été primées par le Chef de l’Etat à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. Cela pour avoir récupéré les terrains de l’Ecole Secondaire des Techniques Administratives (ESTA) octroyés aux particuliers.

Isaïe Mbonihankuye, directeur de l’ESTA depuis bientôt 26 ans a mené ce combat depuis bientôt 19 ans.  Laisse éclater ses actions.

Bien qu’il soit père de cinq enfants et tuteur de quatre autres, l’intrépide Mbonihankuye n’avait même pas peur de mourir laissant de côté les souffrances de la famille une fois qu’il serait dans l’au-delà.

Face au combat menée, il ne voulait pas non plus encaisser une cagnotte pour s’enrichir rapidement même si les gens de mauvaise foi voulaient l’y astreindre.

Ledit directeur a recouvré donc un terrain de plus d’un hectare au centre-ville de la capitale économique Bujumbura. Cela pour faciliter l’apprentissage des enfants.

Ce qui n’est pas le cas dans pas mal de quartiers, surtout les nouveaux. Des maisons naissent comme des champignons au vu et au su des services cadastraux peut-être inaptes de freiner le phénomène ou de l’arrêter.

Les espaces réservés aux écoles et aux loisirs sont utilisés à d’autres fins. Pourtant, ces quartiers sont peuplés par des jeunes en âge de procréer. Où vont étudier leurs enfants ? Seront-ils obligés d’aller chercher des lieux d’apprentissage pour leurs enfants au centre-ville, celui-ci étant un lieu de concentration de l’essentiel des activités publiques. Ce qui fait que les heures de pointe sont caractérisées par des embouteillages monstres occasionnant ainsi des retards au service. Normalement, l’émergence des nouveaux quartiers devait contribuer au désengorgement de la ville.

Ce qui est regrettable est qu’à part les maisons des particuliers vivant dans ces nouveaux quartiers, les lieux de dévergondage s’y observent en grand nombre. Ce qui favorise la délinquance juvénile. Ne voulant plus étudier, la jeunesse s’adonne à la drogue, à l’alcool sans oublier au vagabondage sexuel. Le risque est d’attraper les maladies sexuellement transmissibles, s’adonner au banditisme…

Nul n’ignore que l’éducation est la base du développement. A l’instar du directeur de l’ESTA, surpassons-nous pour la promouvoir.

Mélance Maniragaba

 

 

Quitter la version mobile