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L’autonomisation de la femme rurale est une priorité pour le PIPARV-B

Dans son objectif de contribuer à l’augmentation durable des revenus et à l’amélioration des conditions de vie des ménages bénéficiaires, le Projet d’Intensification de la Production Agricole et de la Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) met un accent particulier sur les femmes rurales. De bons résultats ont été déjà enregistrés.

Aline Kwizera : « Le développement financier du ménage n’est jamais durable que quand la femme décide d’y apporter sa contribution ».

Le Projet d’Intensification de la Production Agricole et de la Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) est un projet du gouvernement du Burundi appuyé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Dans son objectif de contribuer à l’augmentation durable des revenus et à l’amélioration des conditions de vie des ménages bénéficiaires, un accent particulier est mis entre autres sur les femmes rurales. Pour atteindre cet objectif, le PIPARV-B collabore avec la Direction Provinciale chargée du Développement Familial et Social (DPDFS).

« Dans le domaine du développement social et familial, nous formons les personnes à l’alphabétisation fonctionnelle, l’amélioration de la nutrition et l’amélioration des revenus dans les ménages », nous a fait savoir David Nzisabira, coordonnateur des activités du PIPARV-B dans les provinces de Ngozi, Kayanza et Muyinga.

L’alphabétisation fonctionnelle des adultes, une base du développement durable

Comme l’a signalé Prosper Ntijinama, responsable de la DPDFS à Gitega, cette institution collabore étroitement avec le FIDA dans son programme d’autonomisation de la femme rurale. Cette collaboration se concrétise notamment dans les programmes d’alphabétisation des adultes dispensés dans le cadre du PIPARV-B. Ce que M. Ntijinama prend comme une base de développement de la femme rurale. A cette fin, quatre sessions de 40 apprenants chacune ont été déjà animées dans la commune de Bukirasazi. « Après avoir bouclé ces sessions d’alphabétisation, nous choisissons parmi eux ceux qui vont nous aider à promouvoir l’autonomisation de la femme rurale dans leur entourage », explique –t-il.

De ces formations, les bénéficiaires du PIPARV-B témoignent avoir gagné une ouverture d’esprit. Comme elles le témoignent, lors de ces sessions de formation, elles ont appris entre autres l’entrepreneuriat, comment accéder aux crédits que ce soit dans les groupements d’épargne et de crédit ou dans les différentes institutions de microfinances, pour ne citer que cela.

Les bénéficiaires se réjouissent

Comme le raconte M. Ntijinama, les bénéficiaires de ces formations sont prioritaires dans l’octroi des semences maraîchères et du petit bétail par le PIPARV-B. Cela leur permet d’installer des jardins potagers et de réduire ainsi le temps et les moyens financiers qu’elles utilisaient pour aller acheter des légumes au marché. Cela leur garantit une bonne alimentation et une bonne croissance de leurs enfants. Il appelle les bénéficiaires du PIPARV-B à s’approprier les acquis du projet et ainsi à travailler ensemble pour pérenniser ce projet.

Venantie Nyandwi est une bénéficiaire du PIPARV-B, résidant dans la commune Bukirasazi de la province de Gitega. Selon lui, l’autonomisation financière de la femme est d’une importance capitale. Pour une amélioration durable de la situation financière des ménages, il faut que chacun des partenaires apporte sa contribution. Selon elle, quand une   femme apporte son coup de main dans les finances du ménage, le ménage ne fait que prospérer.

Aline Kwizera, un ACSA de la colline Gasongati, commune Bukirasazi de la province de Gitega ne dit pas le contraire. Comme elle le témoigne, le développement financier du ménage n’est jamais durable que quand la femme décide d’y apporter sa contribution. « Depuis que j’ai commencé à apporter quelques sous dans la caisse mon foyer, je lis la fierté sur le visage de mon mari », témoigne-t-elle.

Le PIPARV-B est actif dans la lutte contre le changement climatique

Le PIPARV-B travaille également avec les ménages vulnérables qui ont besoin d’installer les foyers améliorés. L’objectif est de réduire la consommation du bois et ainsi atténuer la déforestation. Cela constitue une solution pour lutter contre le changement climatique.

Gerardine Gakobwa est une femme de l’ethnie Twa résidant sur la colline Kinge de la province de Kayanza. Elle a appris du PIPARV-B, le métier de fabriquer les foyers améliorés. Comme elle le témoigne depuis qu’elle a commencé à fabriquer ces foyers améliorés, la situation financière de son ménage se porte à merveille. « Ma première satisfaction est qu’à partir de ces foyers améliorés j’apporte ma petite participation à la préservation des forêts, car les foyers améliorés que nous installons exigent très peu de bois de chauffe », témoigne-t-elle. Un autre atout, selon Gakobwa, est qu’elle contracte souvent des marchés, autres que ceux issus du projet et parvient ainsi à se faire de l’argent. En moins de trois mois, elle a déjà installé une trentaine de foyers améliorés dans son voisinage qu’elle facture à 5.000 FBu l’unité.

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