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Le lavage des mains : Un moyen efficace de lutte contre certaines maladies.

Théophile Ndayisenga, représentant légal de ASCO : « Le lavage des mains au savon et à l’eau propre contribue à la lutte contre certaines maladies »

Le 15 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de lavage des mains. Théophile Ndayisenga, représentant légal de l’organisation Action Santé Communautaire (ASCO) en a profité pour inviter la population burundaise à faire du lavage des mains une habitude. Pour lui, c’est un moyen efficace et abordable de lutte contre certaines maladies.

D’après Théophile Ndayisenga, représentant légal de l’Action Santé Communautaire (ASCO),  le lavage des mains à l’eau propre et au savon contribue à la lutte contre certaines maladies  dont la lèpre, les maladies des yeux (trachome, conjonctivite), les verres intestinaux (ascaridiase et trichocéphalose), la pneumonie, la grippe aviaire, le choléra, la rougeole, la fièvre typhoïde et la tuberculose

Pour lui, ces maladies sont à la base de nombreux problèmes sociaux alors qu’elles auraient pu être évitées. M. Ndayisenga indique qu’un malade dans une famille constitue un fardeau et cela a des conséquences négatives sur l’économie familiale. Il ajoute qu’un enfant maladif ne suit pas correctement à l’école et, de ce fait, va redoubler plusieurs fois de classe. Le gouvernement en souffre aussi, car les moyens qui auraient du être utilisés dans d’autres secteurs de la vie du pays se verront dépenser dans le traitement de ces gens alors qu’ils auraient pu se prévenir contre ces maladies en faisant le lavage des mains à l’eau propre et au savon.

Paradoxe

Les cérémonies marquant cette journée ont eu lieu dans la commune Gihanga de la province Bubanza. Cette dernière connait une pénurie en eau. Certains de ses habitants se demandent comment ils peuvent faire du lavage des mains à l’eau propre et au savon une habitude alors qu’ils n’ont même pas d’eau.

Audace Ndayizeye, habitant de cette commune reconnait que le lavage des mains contribue à la prévention voire à l’éradication de certaines maladies. Mais il indique qu’il serait bon d’abord d’approvisionner la commune en eau de qualité et en quantité suffisante. Il fait savoir que la population vit dans une situation d’extrême pauvreté : « ce n’est pas n’importe qui qui peut s’acheter chaque jour un savon ».

Un vieillard qui a requis l’anonymat indique en montrant du doigt un robinet : «  Tu ne vois pas que le robinet est sec. Et de marteler : « Avant de nous sensibiliser sur le lavage des mains, qu’ils nous amènent des robinets où l’eau coule »

Rosine Niyukuri, une élève de l’Ecole Fondamentale Ninga II indique que Chez eux, ils achètent le savon une fois le mois. Elle signale qu’un bidon de 20 litres d’eau s’achète à 700 FBu. Et de reveler qu’avec la pauvreté dans laquelle vit sa famille qu’ils ne peuvent pas se procurer toujours l’eau propre.

Théophile Ndayisenga comprend la carence en eau et la pauvreté dans laquelle vit la population de Gihanga, mais lui conseille que, dans le peu qu’il a, qu’il puisse s’acheter du savon. Il leur demande aussi de bouillir l’eau avant de la consommer.

Signalons que les cérémonies marquant cette journée se sont déroulées à l’ECOFO Ninga II sous le thème « Faisons du lavage des mains une habitude ! »

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