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Le Burundi a réceptionné le deuxième lot de semences de maïs hybride

Le gouvernement du Burundi soutient les agriculteurs en leur fournissant des intrants agricoles. Pour la saison culturale 2025 A, 800 tonnes de semences de maïs hybride ont été commandées de Zambie. En plus d’un premier lot réceptionné au cours du mois dernier, un deuxième lot de 400 tonnes a récemment été réceptionné au port de Bujumbura

Le deuxième lot de semences de maïs hybride importées de Zambie et pesant 400 tonnes a été réceptionné par le ministre en charge de l’agriculture au port de Bujumbura.

Le deuxième lot de semences de maïs hybride dénommé PAN 53 et pesant 400 tonnes a été réceptionné au port de Bujumbura dimanche le 13 octobre 2024. Ces semences s’ajoutent aux 400 tonnes précédemment réceptionnées en provenance de la Zambie, portant le total à 800 tonnes commandées. Prosper Dodiko, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a mis en garde les responsables agricoles au niveau provincial, communal et collinaire contre toute implication dans la distribution illégale de ces semences. Il a souligné que toute personne attrapée en flagrant délit de fraude de ces semences sera sévèrement sanctionnée.

Le ministre a récemment précisé que le prix de ces semences est fixé à 4 200 FBu le kilo au moment où la même variété se vend à 25 000 FBu le kilo sur le marché. Ce sujet a déjà été abordé auparavant. Selon le ministre Dodiko, un prix si bas pourrait susciter des tentatives de fraude. Il a signalé que quelques cas de tricherie avaient déjà été observés lors de la distribution du premier lot. En conséquence, des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables de ces mauvaises pratiques.

Les semences de maïs importées sont-elles suffisantes pour les agriculteurs ?

Lors de l’émission publique des porte-paroles des institutions étatiques qui s’est tenue le 11 octobre 2024 dans la province de Bururi, plusieurs questions ont été soulevées, notamment celle liée aux semences de maïs. En réponse aux préoccupations exprimées par les participants à ladite émission en ce qui concerne la quantité insuffisante des semences de maïs hybride reçues, Clément Ndikumasabo, porte-parole du ministère en charge de l’agriculture a indiqué que, bien que les quantités des semences de maïs PAN 53 ne satisfassent pas les agriculteurs, ces derniers ont la possibilité d’acheter d’autres semences auprès des multiplicateurs semenciers. Il a également ajouté que ces semences donnent un bon rendement.

Pour les agriculteurs désireux de se procurer les variétés de semences produites localement, Ndikumasabo a recommandé de s’adresser aux directeurs des Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE). Ces derniers peuvent les orienter vers les points de vente appropriés de ces semences.

Retard dans la distribution des intrants agricoles, un défi

Les agriculteurs de certaines provinces du pays ont soulevé la question du retard dans les semis de la saison culturale 2025 A en raison du manque de semences, notamment celles du maïs. Ils sont contraints d’utiliser celles disponibles sur le marché ou acquis auprès des multiplicateurs semenciers. Cependant, les agriculteurs des provinces de Kayanza et Ngozi ont signalé que ces semences présentent quelques défis et produisent un rendement inférieur à celui des semences de maïs de la variété PAN 53 importées de Zambie, comme l’indique le compte Facebook de la Radio Bonesha.

Parallèlement, la disponibilité en temps voulu de l’engrais organo-minéral de FOMI pose également problème. Lors de l’émission publique animée par les porte-paroles des institutions publiques, Ndikumasabo a précisé que le manque de produits pétroliers, en particulier ceux de type mazout constitue un des principaux défis pour l’approvisionnement des agriculteurs en intrants agricoles, notamment pour les déplacements vers les zones proches des agriculteurs. De plus, d’autres difficultés ressenties par les agriculteurs ont été mentionnées lors de cette émission, tels que des agriculteurs qui n’ont pas reçu l’engrais chimique pour la saison culturale 2024 C, bien qu’ils aient réglé le coût de cet intrant. C’est le cas dans la province de Makamba, en commune de Kayogoro et à Nyanza-lac. Concernant cette préoccupation, Ndikumasabo a indiqué que la commission en charge de ces questions est en train de travailler à trouver des solutions aux problèmes soulevés.

Donc, la disponibilité en temps utile des intrants agricoles s’avère essentielle.

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