Site icon Burundi Eco

Le centre de Mahonda plongé dans l’obscurité

Le centre Mahonda, situé dans la commune de Buraza, dans la province de Gitega bénéficie d’un approvisionnement en électricité depuis environ cinq ans. Cependant, depuis le mois d’octobre dernier, ce service connaît une interruption prolongée, affectant certaines activités. Les autorités administratives ont d’ores et déjà signalé cette situation. Une résolution de ce problème s’avère essentielle

Depuis octobre 2024, le centre Mahonda privé d’électricité en raison de la chute des poteaux électrique.

Depuis 2019, le centre de Mahonda, situé dans la commune de Buraza, en province de Gitega bénéficiait d’un approvisionnement en électricité grâce au budget du Fonds National d’Investissement Communal (FONIC). Cependant, depuis le mois d’octobre 2024, ce centre n’a plus d’électricité en raison de la chute des poteaux de transport d’électricités. Désiré Niyongabo, administrateur de la commune de Buraza indique qu’il a signalé le problème aux responsables chargés de leur remplacement. Selon lui, certaines pièces ont déjà été volées.

Ce problème prolongé a lourdement affecté la vie quotidienne des habitants, notamment ceux qui exercent des activités telles que la coiffure, les secrétariats publics et encore les travaux nécessitant des machines à moudre et à coudre. Certains tentent de poursuivre leurs activités en recourant à l’énergie solaire, bien que cette dernière reste insuffisante face aux besoins électriques habituels.

« Autrefois, dès la tombée de la nuit, le centre était illuminé de mille feux. Aujourd’hui, c’est une obscurité inquiétante qui envahit la localité », témoigne un résident dudit centre.

Préoccupation des habitants

« En ce moment, j’utilise une batterie pour exercer mon activité de coiffure », confie Victoire Nkwirikiye, le coiffeur exerçant dans ce centre. Il explique qu’en l’absence de soleil, lorsque la batterie n’est pas rechargée, elle se retrouve dans l’incapacité de travailler.

De son côté, une mère de famille, résidant dans une zone périphérique dudit centre déplore la difficulté actuelle à trouver une machine à moudre. Elle souligne qu’auparavant, lorsqu’il y avait de l’électricité, il était facile de faire moudre les graines. Aujourd’hui, cette tâche est devenue un véritable défi. Les habitants de la localité appellent donc les responsables concernés à trouver une solution rapide à cette situation.

Quid du processus de remplacement des poteaux tombés ?

Bien que les autorités soient informées de la situation, aucune action concrète n’a été entreprise pour rétablir l’électricité dans la localité, indique l’administrateur de la commune de Buraza.

Du côté du ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, Espérance Nakintije, chargée de la communication, indique que cette question doit s’adresser principalement au directeur général du FONIC. Toutefois, elle apporte quelques précisions sur le sujet.

« Pendant la période où le FONIC était opérationnel, une série de perturbations est survenue, principalement dues à l’intervention de nos supérieurs au ministère en charge du développement communautaire, sous l’administration de Pascal Barandagiye, ancien ministre de l’Intérieur. Ce dernier avait même été convoqué pour justifier le déroulement des activités du FONIC », souligne-t-elle.

Selon Mme Nakintije, le ministère a pris en charge certaines responsabilités du FONIC, mais sans succès notable dans la mise en œuvre des projets. La réalisation des projets de 2018-2019 en témoigne, car de nombreuses activités n’ont pas abouti comme prévu. Cependant, face à cette situation, les responsables des agences ont récemment pris l’initiative de se rendre sur le terrain pour évaluer les zones où les projets ont été mal exécutés.

Nous attendons désormais des éclaircissements de la part du directeur général du FONIC sur l’état des lieux et sur les mesures envisagées pour relever ces défis, afin que ce sujet soit également traité.

Quitter la version mobile