Le Clac de Cankuzo contribue à l’éducation des jeunes en promouvant le livre et la lecture. Mais ce centre fait face au manque d’outils numériques comme les ordinateurs. Ce qui handicape ses activités notamment la formations aux TIC.
Alex Bright Mweru, 9 ans, élève en 4ème année à l’école primaire Cankuzo I est l’abonné fidèle du Clac.
Les activités du Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (Clac) de Cankuzo sont subdivisées en deux grandes parties : lecture publique et animation culturelle sans oublier les technologies de l’information et de la communication (TIC) en faveur des jeunes.
En ce qui est de la lecture publique, le Clac de Cankuzo accueille les lecteurs abonnés et les lecteurs simples. Depuis 2014 jusqu’aujourd’hui, ce centre a déjà engrangé plus de 400 abonnés dont 300 actifs. A noter que l’abonnement est gratuit. La fréquentation du Clac est surtout importante dans les après-midis quand les élèves sont rentrés de l’école.
« Le Clac dispose d’à peu près 2000 livres de différentes disciplines qui sont régulièrement consultés. Un abonné a le droit d’emprunter un livre pour le lire à la maison pendant une ou deux semaines », fait savoir Gilbert Niyizonkiza, animateur au Clac de Cankuzo.
Les enfants sont aussi les bienvenus à ce Clac. Selon M. Niyizonkiza, les petits enfants viennent jouer aux jeux éducatifs comme le scrabble, le boggle, le monopoly, les jeux d’échec et autres. En plus de cela, ils feuillettent les livres en interprétant différentes images sous la supervision du gérant du Clac.
« Je visite souvent le Clac pour lire les bandes dessinées », affirme Alex Bright Mweru, 9 ans, élève en 4ème année à l’école primaire Cankuzo I. Son passe-temps c’est la lecture ou les jeux avec d’autres enfants. Hen Perry Ininahazwe abonde dans le même sens. Cette fille de 10 ans affirme qu’elle emprunte différents livres au Clac pour les consulter à la maison et admirer les images qu’ils contiennent.
Quid de l’animation culturelle et des TIC ?
L’animation culturelle consiste en la mise en valeur de la culture burundaise. Cette valorisation est centrée sur la promotion de la danse traditionnelle et la langue nationale (le kirundi) à l’oral comme à l’écrit. « Pour ce faire, nous organisons des compétitions autour du livre, de la langue nationale et de la culture burundaise en général. En plus de cela, nous formons les jeunes aspirants tambourinaires », indique M. Niyizonkiza. Par exemple au mois de septembre 2023, le Clac de Cankuzo a organisé un concours basé sur l’écriture, la lecture… pour valoriser la culture burundaise.
Pour les TIC, le Clac de Cankuzo n’a paradoxalement pas de matériel. Pour remédier à cela, ce centre a noué des partenariats avec deux secrétariats publics et deux « studios » sis au chef-lieu de la province Cankuzo. Les jeunes envoyés par le Clac peuvent s’y rendre pour manipuler un tout petit peu les ordinateurs. « En contrepartie, quand nous voulons écrire des textes du Clac et des rapports, nous devons les faire taper et imprimer chez ces partenaires pour qu’ils gagnent de l’argent eux aussi », précise M. Niyizonkiza.
Les avancées riment avec les défis
« Le Clac de Cankuzo est coté chaque année par le Centre Burundais pour la Lecture et l’Animation Culturelle (Cebulac) et il n’a jamais eu une note inferieure 70 % depuis 2014 », fait savoir M. Niyizonkiza. En plus de cela, le Clac collabore efficacement avec d’autres services notamment l’éducation, l’administration, etc.
Mais il y a toujours un mais… Le matériel d’animation culturelle dont le Clac dispose a été détérioré notamment l’appareil téléviseur qui n’est pas abonnée non plus aux chaines internationales (StarTimes) faute des frais de fonctionnement. Le Clac de Cankuzo ne dispose d’aucun ordinateur. Ce qui handicape ses activités notamment la formation des jeunes aux TIC.