Le Secrétariat Exécutif de l’Agence de Facilitation du Transport de Transit du Corridor Central (AFTTCC) invite les opérateurs économiques locaux et sous-régionaux à exploiter les nouvelles infrastructures, à savoir : le chantier naval et le terminal à conteneurs, construites au port de Bujumbura, dans le cadre de sa modernisation. Il promet d’intervenir afin que cette exploitation soit efficace pour les Etats
Maître Flory Okandju, Secrétaire Exécutif de l’AFTTCC : « Le port de Bujumbura, c’est le port des opérateurs économiques. Ils doivent tirer profit au maximum de sa modernisation. Sinon, on se demanderait pourquoi on a modernisé cette belle infrastructure ».
« Le port de Bujumbura est un port très important pour le Corridor Central », explique Maître Flory Okandju, Secrétaire Exécutif de l’Agence de Facilitation du Transport de Transit du Corridor Central (AFTTCC). Selon lui, il permet de connecter le pays au port de Dar-es-Salaam via le lac Tanganyika. Les marchandises sont chargées sur des bateaux au port de Bujumbura (Burundi), en direction du port de Kigoma en Tanzanie, puis de Kigoma vers Dar-es-Salaam par chemin de fer.
Et de rappeler : « Le transport maritime et ferroviaire est moins cher, par rapport au transport routier ». En tant qu’organisation chargée de la facilitation du commerce et du transport, l’AFTTCC invite les opérateurs économiques de la République Démocratique du Congo (RDC), de la République du Burundi, de la République Unie de Tanzanie et d’autres pays de la sous-région à utiliser le port de Bujumbura.
« C’est leur port. Ils doivent tirer profit au maximum de sa modernisation. Sinon, on se demanderait pourquoi on a modernisé cette belle infrastructure. S’il y a encore des interventions à faire, des choses à corriger, s’il faut signer des contrats de partenariat public-privé, pourquoi ne pas le faire pour créer des richesses et des emplois ? », déclare-t-il.
Ce qui est, pour Me Flory Okandju, une occasion de contribuer à l’augmentation de l’assiette fiscale des Etats et, par conséquent, une opportunité pour créer d’autres infrastructures.
Il rassure que le Corridor Central est disposé à signer des partenariats, pourvu que le port soit animé. Et d’expliquer : « Le port c’est comme le cœur qui pompe le sang dans le corps de l’homme. Le sang passe par les veines qui sont des corridors. La vivacité de ce port impactera la vivacité de ceux-ci ».
Le chantier naval et le terminal à conteneurs prêts pour usage
Les cérémonies d’achèvement de la modernisation du port de Bujumbura ont eu lieu le 9 octobre 2024. La construction d’un chantier naval et d’un terminal à conteneurs avec deux postes d’accostage caractérise cette modernisation. Cette construction a un coût équivalent à 100 milliards de FBu.
Le chantier naval moderne constitue une lueur d’espoir pour la sous-région. Les bateaux peuvent désormais être réparés dans ce plus grand port de toute la région des Grands Lacs. Ce port a été modernisé et réhabilité dans le but de promouvoir le commerce avec les pays voisins, de réduire les coûts de transport à l’importation et à l’exportation, et de renforcer la sécurité du transport lacustre.