Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
Le chef de l’Etat a dévoilé ce mercredi 09 octobre 2024 la plaque inaugurale des infrastructures portuaires « ultra-modernes ». Désormais, le port est doté de nouvelles infrastructures dont un vaste chantier naval et un terminal à containeurs d’une capacité de plus de 350 containers. Les travaux sont le fruit de la coopération bilatérale avec le Japon via son agence internationale de coopération JICA. L’appui technique et financier pour l’ensemble des travaux oscille autour de 31 millions USD. Le projet de modernisation du port vient répondre aux besoins réels. Les armateurs qui devraient faire inspecter leurs bateaux à Kigoma n’auront pas besoin de bateaux-remorqueurs pour faire réparer leurs engins.
Le projet donne un coup de pouce au transport lacustre. Dans un contexte de pénurie récurrente du carburant, il y a également des possibilités d’accueillir des bateaux citernes. Malgré la menace des inondations, l’ancienne jetée pétrolière a été réhabilitée.
Le chantier de modernisation et de réhabilitation du port de Bujumbura vise à transformer cette infrastructure en une plaque tournante. Le port de Bujumbura occupe une position stratégique. Il est carrefour des corridors Centre, Nord et Sud. De cette façon, il facilite les échanges des marchandises et regorge d’énormes opportunités d’investissements.
La phase de réhabilitation des infrastructures portuaires est également en cours. Les travaux de réhabilitation du port vont coûter 79 millions d’Euros. Ce mégaprojet permet non seulement de moderniser les infrastructures portuaires, mais aussi d’acquérir des équipements pour les opérations portuaires et l’aménagement des voies d’accès. Il constitue une étape majeure vers l’exploitation du potentiel du lac Tanganyika en tant que voie navigable.
Le Burundi va tirer parti des avantages en matière de réduction des coûts, de capacités et de sécurité des marchandises par rapport à d’autres modes de transport. De facto, la redynamisation du port permet de stimuler, d’augmenter la croissance économique et la création de l’emploi. Pour assurer le transport des personnes par paquebot, il est prévu également la construction d’un quai passager.
Les données de la Banque centrale montrent que le flux des marchandises augmente en flèche au port de Bujumbura. Le volume des échanges commerciaux transitant par le port de Bujumbura est passé de 180 mille tonnes en 2017 à 257,3 mille tonnes l’année dernière.
Le projet de réhabilitation et de modernisation du port de Bujumbura a connu pas mal d’embûches. La crise socio-politique de 2015 a ralenti l’aboutissement du projet. Quatre ans plus tard (en juin 2019), un accord de financement de 26 millions USD a été signé entre le gouvernement du Burundi et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Cet accord censé relancer le projet de modernisation du port de Bujumbura s’est heurté à la pandémie de Coronavirus. Les travaux qui devraient commencer en novembre 2019 ont connu deux ans de retard.