Le prix de la viande du bœuf et du porc ne cesse d’augmenter. Bien que les administrateurs aient décidé de réduire le prix de la viande, cette décision n’est pas mise en application sur les marchés. Paradoxalement, les taxes imposées à l’abattoir restent inchangées pour l’exercice budgétaire 2024-2025, malgré cette situation
Le prix de la viande du bœuf et du porc ne cesse d’augmenter. Les commerçants expliquent cela arguant que le coût du transport est élevé en raison du manque de carburant.
La disparité des prix de la viande de bœuf et du porc s’observe surtout dans la Municipalité de Bujumbura. Le mois dernier, un kilo de viande de bœuf désossée (umusoso) était vendu à 18 000 FBu, tandis que celui avec os (cangacanga) s’achetait à 17 000 FBu au marché Bujumbura City Market, communément appelé « Chez Sion ». Actuellement, le prix d’un kilo de viande désossée(umusoso) est de 20 000 FBu, tandis que le kilo de viande avec os (cangacanga) coûte 19 000 FBu. Dans les petits marchés situés dans les quartiers du nord de la ville, le prix de la viande de bœuf varie entre 18 000 FBu et 22 000 FBu. Quant à la viande du porc, son coût varie entre 17 000 FBu et 20 000 FBu.
Interdiction de la divagation du bétail : l’une des causes de la hausse des prix
« Le nombre de vaches disponibles pour l’abattage a diminué sur le marché depuis l’adoption de la loi gouvernementale portant sur la stabulation permanente et l’interdiction de la divagation du bétail. Ainsi, les éleveurs qui ne disposent pas des plantes fourragères ont vendu leurs vaches, ce qui a réduit l’offre de viande sur le marché », indiquent les commerçants et les bouchers exercant dans les marchés en Mairie de Bujumbura.
Pour l’exercice budgétaire 2023-2024, la taxe imposée à l’abattoir est de 4 000 FBu par bovin, tandis que la taxe pour les porcs est de 2 000 FBu par tête. Ces tarifs resteront inchangés pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Pourtant, le prix de la viande reste volatile. Les commerçants expliquent cela arguant que le coût du transport est élevé en raison du manque de carburant.
Quid d’une mesure non respectée ?
Dans une correspondance datée du 31 janvier 2023, adressée aux gouverneurs des provinces et au maire de la ville de Bujumbura, le ministre de l’Intérieur leur avait demandé que le prix de la viande soit uniforme dans toutes les provinces. Dans ce sens, les autorités municipales avaient pris une décision de réduire le prix de la viande de bœuf. Le prix du kilo de viande sans os (umusoso) avait été fixé à 11 000 FBu, tandis que celui de la viande avec os (cangacanga) avait été établi à 10 000 FBu. Les consommateurs souhaitent que cette mesure soit respectée.