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Les prix des denrées alimentaires en légère hausse

D’une manière générale, les prix des produits de première nécessité connaissent une légère hausse. Cependant, la période des fêtes de fin d’année fait que les prix de certains produits augmentent légèrement. Burundi Eco décrypte les facteurs-clés de cette variation des prix sur le marché

Certains produits de première nécessité connaissent la stabilité du prix

Les prix de la plupart des produits agricoles repartent à la hausse. En date du 26 décembre 2018, la rédaction du journal Burundi Eco a fait un tour au marché de Ngagara II communément appelé marché Cotebu pour s’enquérir de l’évolution des prix. Ainsi, les prix varient d’un produit à l’autre. Pour les céréales par exemple, les prix se sont stabilisés au cours des deux derniers mois. Par contre, pour les produits frais (les tomates et les produits halieutiques), les prix flambent.

 

Evolution des prix des denrées alimentaires

Produits alimentaires

Prix en FBu/Kg (octobre 2018)

Prix en FBu/Kg

(Décembre 2018)

Haricot dit Kinure

1300

1300

Haricot dit Jaune

1700

1800

Riz

1600

1700

Riz Tanzanien

2500

2500

Petit pois frais

2800

2800

Pomme de Terre Victoria

650

650

Pomme de terre dit Kijumbu

600

700

Farine de Manioc (Inyange)

700

700

Farine de Manioc (Ikivunde)

1000

1000

Viande

8000

8000

Poissons Ngagala

17.000

18.000

Oignon blanc

700

1000

Oignon rouge

1200

1200

Une hausse liée aux fêtes de fin d’année

Les commerçants rencontrés sur place indiquent que les prix connaissent une légère augmentation suite à une demande accrue occasionnée par les fêtes de fin d’année. Gilbert Nduwayo, un vendeur de poissons dit « Mukeke » affirme que l’offre est inférieure à la demande. Même son de cloche pour Claver Ndizeye, vendeur de pommes de terre. « Les clients ont été nombreux avant Noël et l’approvisionnement n’est pas suffisant. Heureusement, le prix par kilo n’a pas changé jusqu’ici », témoigne-t-il.

Pour les poissons par exemple, il y a des périodes où il y a une surabondance de ces produits sur le marché. Dans ce cas, les prix chutent considérablement. Les informations recueillies auprès des commerçants du bloc destiné à la commercialisation des produits halieutiques le confirment. Ils confient que traditionnellement les mois de juillet et août sont les mois de surabondance de poissons surtout les Ndagala. Pendant cette période, l’ensoleillement suffisant et les captures sont aussi importantes au niveau du lac Tanganyika. Les pêcheurs manquent d’aires de séchage et les Ndagala sont étalés à même le sol sablonneux ou sur des herbes, témoigne une commerçante de Ndagala au marché de Ngagara II. Ce commerçant continue en disant qu’un pêcheur qui a la chance de sécher son poisson aura la bonne qualité et profitera pour augmenter les prix. Ce qui se répercute sur le prix d’achat. « Entre juillet et août le prix des Ndagala variait entre 13 000 et 15 000 FBu mais, par contre, avec le début de la saison pluvieuse, les prix flambent. Un kilo coûte 18 000 FBu », indique-t-elle.  Les prix de ces produits restent volatiles. Les prix des produits halieutiques changent du jour au lendemain. « Certains consommateurs qui ne sont pas au courant de ce phénomène s’en prennent à nous en nous taxant de spéculateurs. Mais ça n’a rien à voir », déplore-t-elle.

Une demande moins affluente que prévue

« Les acheteurs ne sont pas plus nombreux par rapport aux années passées », témoigne un vendeur de pommes de terre. Selon lui, la faiblesse du pouvoir d’achat de certains ménages y est pour quelque chose. Les gens essaient d’épargner pour le pan quotidien au lieu de tout gaspiller pour les fêtes.

En 2017, le taux d’inflation a été de deux chiffres, passant de 5,6% en 2016 à 16,1% en 2018. Le gouvernement avait pris la mesure d’exonérer certains produits agricoles des droits de douanes de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et de la redevance administrative sur une période de trois mois. Durant cette période, les consommateurs ont eu un léger mieux, mais les prix des denrées alimentaires sont repartis à la hausse dès l’expiration de cette mesure. Généralement, on s’attend à une nouvelle hausse des prix pendant la période de soudure qui s’annonce.

Les statistiques présagent de bons résultats en ce qui est de l’inflation annuelle. Entre février et mai 2018, le taux d’inflation était négatif (-1,3% en février, -2,6% en mars, -1,7% en avril et -1% en mai) contre une inflation trop élevée en 2017 (20% en février, 21,1% en mars, 19,3% en avril, 18,5% en mai).

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