La hausse des prix des produits de première nécessité inquiète les consommateurs. C’est depuis que le gouvernement a interdit aux commerçants de collecter et commercialiser des vivres tels que le riz, le sorgho, le haricot, les grains de maïs, le petit pois et les arachides jusqu’au 20 juin 2023
Les prix de certains produits de première nécessité repartent à la hausse en mairie de Bujumbura.
Depuis que le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a interdit aux commerçants de collecter et commercialiser des vivres tels que le riz, le sorgho, le haricot, les grains de maïs, le petit pois et les arachides jusqu’au 20 juin 2023, les prix de certains produits de première nécessité repartent à la hausse en mairie de Bujumbura.
Dans une visite effectuée lundi le 12 juin 2023 par un reporter de Burundi Eco dans différents points de vente, il a été constaté qu’un kg de haricot de type Kirundo s’achète à 3200 FBu contre 2100 FBu auparavant. Un kg de haricot Jaune s’achète à 4000 FBu contre 3000 FBu la semaine passée. Un kg de haricot de type Muhoro s’achète à 4500 FBu contre 3500 FBu quand celui du haricot Kinure s’achète à 3500 FBu contre 2400 FBu auparavent.
Un kg de riz qui s’achetait à 3200 FBu est passé à 3600 FBu aujourd’hui. Celui qui s’achetait à 3500 FBu revient actuellement à 3800 FBu.
Un kg de grains de maïs est passé de 1700 FBu à 1900 FBu.
Les consommateurs inquiets
Cette situation inquiète les consommateurs qui se sont entretenus avec Burundi Eco. Ils disent qu’ils ne voient pas à quel saint se vouer, car les conditions de vie continuent à se détériorer suite à cette hausse des prix des produits de première nécessité.
Ils demandent à l’Etat d’inverser la tendance. Sinon, ils font remarquer que les citadins risquent de mourir de faim si l’Etat laisse la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui.
Selon ces derniers, les commerçants n’acceptent pas de perdre. Si l’Etat les empêche de s’approvisionner à l’intérieur du pays, ils reverront à la hausse les prix des produits qu’ils détiennent dans leurs stocks en attendant que le délai qui leur a été accordé touche à sa fin.
Les commerçants laissent entendre que cela est lié à la mesure qui a été prise par le gouvernement de suspendre les approvisionnements en produits vivriers.
Cela a fait que certains produits tels que les haricots soient rares sur le marché. Ils indiquent que les prix de ces produits risquent de continuer à augmenter, car l’approvisionnement n’est pas possible alors que les consommateurs ont toujours besoin de quoi manger.
L’Association Burundaise des Consommateurs(ABUCO) demande à l’Etat de permettre aux commerçants qui œuvraient déjà dans la collecte et la commercialisation des denrées alimentaires de continuer leurs activités pour l’intérêt de la population et du pays pour éviter la cherté innommable des denrées alimentaires.
Pierre Nduwayo, président de cette association indique que les commerçants à qui il faut interdire la collecte et la commercialisation de ces produits sont ceux qui n’ont pas l’autorisation de le faire.
Notons que cette mesure a été prise du fait que la BRB est en train de retirer du marché les billets de 5000 FBu et de 10 000 FBu qui datent du 4 juillet 2018.