Un boat dénommé MV GLC3 d’une capacité de 2 mille tonnes, en provenance du port de Kabimba en RDC a accosté ce mardi 3 octobre au matin au port de Bujumbura. Celui-ci contenait 1700 tonnes de clinker de Great Lakes Cement en transit vers le Rwanda. GPSB rassure que ses satisfaisants services ne cessent d’inciter plus d’un à utiliser le port de Bujumbura et invite les opérateurs économiques à leur emboîter le pas et à privilégier la voie lacustre, car elle est moins chère
Déo Niyonizigiye, Chef de Service Marketing au port de Bujumbura : « GPSB est disposé à travailler pendant la nuit voire les week-ends pour rendre tous les services nécessaires aux clients importateurs à travers le lac Tanganyika ».
Selon Déogratias Niyonizigiye, Chef de Service Marketing à Global Port Services Burundi (GPSB), c’est pour la quatrième fois que Great Lakes Cement fait transiter le clinker au port de Bujumbura, une matière première utilisée dans la fabrication du ciment. Cependant, indique-t-il, pour les trois premières fois, l’entreprise faisait transiter 650 tonnes par rotation du bateau.
Aujourd’hui, Great Lakes Cement fait transiter 1700 tonnes de clinker au port de Bujumbura. C’était via un boat dénommé MV GLC3 d’une capacité de 2 mille tonnes, en provenance du port de Kabimba en RDC. Les raisons qui poussent cette entreprise à s’intéresser aux services de Global Port Services Burundi sont que ceux-ci sont moins chers. « La manutention coûte moins cher, soit 12 357 FBu par tonne. Par ailleurs, nous sommes disposés à travailler pendant la nuit voire les week-ends pour rendre tous les services nécessaires à nos clients importateurs à travers le lac Tanganyika. Nos entrepôts disposent d’une capacité suffisante et nos clients bénéficient d’un délai de grâce de 7 jours en ce qui est de l’entreposage de leurs marchandises », informe-t-il avant d’ajouter que malgré la vétusté des grues, GPSB essaie d’assurer leur maintenance. Ce qui facilite le chargement et le déchargement des bateaux.
Moult services offerts par Global Port Services Burundi
M.Niyonizigiye informe que GPSB se distingue par sa manutention rapide des marchandises transportées par bateau ou par camion.
Et de renchérir : « Nous avons également d’autres services comme le remorquage et l’amarrage des bateaux. Cela sans oublier le gardiennage de toutes les marchandises des clients, le transport des marchandises …
M. Niyonizigiye rappelle que les services de Global Port Services Burundi concernent les cargaisons internes du pays et les marchandises en transit vers d’autres pays. Il indique que le port de Bujumbura est un hub reliant 3 corridors, à savoir : le corridor Central reliant le port de Bujumbura au port de Dar-es-Salaam en Tanzanie, le corridor Sud reliant le port de Bujumbura au port de Durban en Afrique du Sud en passant par le port de Mpulungu en Zambie et le corridor Nord reliant le port de Bujumbura au port de Mombasa au Kenya.
Arrivée du MV GLC3 au port de Bujumbura mardi le 3 octobre 2023 au matin avec à son bord 1700 tonnes de clinker en transit vers le Rwanda.
Et de signaler que le port de Bujumbura est connecté à pas mal de ports installés le long du lac Tanganyika. Il cite le port de Kigoma en Tanzanie, le port de Kalemie et le port Kalundu en République Démocratique du Congo (RDC) et le port Mpulungu en Zambie. M.Niyonizigiye confirme que le port de Bujumbura est le plus gros parmi les ports installés sur le littoral lac Tanganyika. « Celui-ci est d’ailleurs capable d’accueillir des bateaux chargés de conteneurs, du vrac solide, du vrac liquide… », notifie M.Niyonizigiye.
Une perte pour ceux qui n’empruntent pas la voie lacustre
Le Chef de Service Marketing au port de Bujumbura confirme que l’usage du lac Tanganyika (voie maritime) donne plus d’opportunités d’affaires aux opérateurs économiques Burundais.
Il cite à titre illustratif la liaison du port de Bujumbura via le lac pour joindre le port de Dar-es-Salaam. On emprunte aussi le chemin de fer.
Ceux deux voies permettent le transport de beaucoup de marchandises, car témoigne-t-il, un bateau peut transporter une quantité pouvant être transporter par plus de 50 camions. Ce qui diminue le coût du transport.
Et de faire remarquer : « Au cas contraire, si on emprunte la voie routière, le poids des marchandises et du camion ne peuvent pas dépasser 30 tonnes, soit environ 26 tonnes de marchandises ».
La grue titan décharge le clinker du bateau MV GLC3 pour le transférer dans des camions.
M.Niyonizigiye déplore qu’en empruntant la voie terrestre, on s’expose aux longs processus douaniers, aux accidents de la route, bref aux barrières non tarifaires. Ce qui peut augmenter le temps de transit et, partant, augmenter le coût du transport. Les véhicules polluent l’environnement également comparativement aux bateaux et aux trains.
A part que plus de 95% des importations et des exportations passent par le port de Dar-es-Salaam, en utilisant le lac Tanganyika, l’ouverture à l’Afrique Australe constitue un grand atout pour les hommes d’affaires Burundais. Ceux-ci pourraient diversifier leurs approvisionnements.
L’extension du port de Bujumbura, une autre opportunité
M.Niyonizigiye met au courant les usagers du port de Bujumbura que la réhabilitation et la modernisation de celui-ci est une étape importante pour rendre facile la vie des investisseurs. Ce projet consiste en la construction d’un terminal à containeurs ayant une capacité d’accueil de 360 à 400 containeurs de 20 pieds, le dragage du bassin portuaire, l’acquisition des équipements pour les opérateurs portuaires…
Ce qui va faciliter les échanges commerciaux dans la sous-région.
M. Niyonizigiye invite les autres opérateurs économiques à privilégier la voie maritime car non seulement elle est moins chère, mais aussi elle facilite le transport de grosses quantités de marchandises. GPSB accueille également d’autres produits comme le ciment, le blé, la farine de blé…