L’éducation est une priorité pour l’atteinte des objectifs de développement durable. Le système éducatif burundais enregistre depuis des années des réformes, sûrement pour permettre à tous l’accès à l’éducation d’une part et d’améliorer la qualité de l’éducation d’autre part. C’est ainsi que dans les années 2000 on a assisté à la naissance des universités privées pour épauler le gouvernement en matière d’éducation et de formation des futurs cadres du pays.
Malheureusement, la plupart des universités et institutions d’enseignement supérieur privées ne répondent pas aux attentes du gouvernement en ce qui est de l’accréditation et de l’assurance qualité escomptée. La multiplication des universités privées est une chose et l’assurance qualité en est une autre.
La preuve en est que neuf institutions universitaires viennent d’être temporairement suspendues et d’autres ont vu leurs autorisations retirées. On ne peut ne pas se poser pas mal de questions suite à la mesure prise par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Est-ce le manque de personnels enseignants qualifiés et suffisants ? Est-ce le manque de matériels et d’infrastructures adéquats pour fonctionner normalement ? Ou alors ces institutions universitaires n’ont qu’un souci insoupçonné de se faire de l’argent en profitant du laxisme ou de la complaisance des pouvoirs publics.
De toutes les façons, tout cela désoriente non seulement les étudiants ayant déjà commencé le cursus académique, mais aussi les futures générations qui avaient l’espoir en cette panoplie d’institutions universitaires pour faire un choix judicieux dans leur formation académique.
Le ministère de tutelle devrait revoir l’approche méthodologique de l’évaluation de l’assurance qualité dans les institutions d’enseignement supérieur en vue de leur accréditation. Cela éviterait aux étudiants d’être perturbés en cours de formation.