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L’Initiative du Bassin du Nil célèbre son jubilé d’argent

Le Burundi s’apprête à abriter pour la 2ème fois, les activités de célébration de la journée du Nil. Cette journée sera couplée avec la célébration du 25ème anniversaire de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN). Ce grand rassemblement régional se déroulera à Bujumbura en date du 22 février 2024. Retour sur les retombées économiques liées à l’intégration du Burundi à cette Initiative ?

Le Burundi participe à la mise en œuvre de 12 projets d’investissement d’importance transfrontalière financés à travers l’IBN, qui sont aujourd’hui à différents stades de développement.

 

Depuis 2007, les pays membres de l’Initiative du Bassin du Nil célèbrent chaque année au mois de février la journée du Nil. Tout comme l’édition 2009, pour l’édition 2024, cette journée sera célébrée au Burundi. Elle sera couplée avec la célébration du jubilé d’argent de l’IBN sous le thème officiel « Optimiser les bénéfices de la coopération transfrontalière sur le Nil ».

Ces activités seront une occasion de réfléchir sur les succès et les défis des 25 dernières années de coopération sur le Nil, de consolider les acquis et d’envisager les perspectives de la coopération, peut-on lire dans un communiqué de presse de l’IBN. Elles permettront également de cimenter les liens unissant les pays membres de l’IBN, de faire le point sur le pas franchi et de réfléchir sur les perspectives d’avenir. Mais aussi ce sera une occasion de mobiliser les  financements au profit des projets programmés dans le cadre de la séance d’échange avec les partenaires au développement prévue en date du 23 février 2024.

Que gagne le Burundi à l’IBN ?

Le Burundi est membre de l’Initiative du Bassin du Nil depuis 1999. Depuis ce temps, le pays a beaucoup gagné de cette coopération. D’ailleurs, d’une manière globale, le Burundi participe à la mise en œuvre de 12 projets d’investissement d’importance transfrontalière financés à travers l’IBN qui sont aujourd’hui à différents stades de développement.

On citerait entre autres le barrage Hydroélectrique de Rusumo (RUSUMO FALLS) qui contribue à augmenter l’accès des Burundais à une énergie fiable et abordable et qui est déjà  fonctionnel, produisant 27 MW. Il faut aussi noter le projet d’aménagement de la rivière Akagera en cours de réalisation au Burundi, au Rwanda et en Tanzanie    et qui se déroule dans les communes de Busoni et Giteranyi pour la partie burundaise. Ce projet contribue à la sécurité alimentaire, l’adduction d’eau potable, etc.

Pour le projet Multifonctionnel de Ruvyironza, les études sont en cours d’actualisation et il débouchera sur l’irrigation de 4000 ha, la production de l’énergie hydroélectrique avec un barrage pouvant produire 22 MW, la restauration du paysage dans le périmètre des bassins de la Ruvyironza et de la Ruvubu sans oublier le projet Akanyaru Hydropower qui prévoit la production de l’énergie hydroélectrique avec un barrage d’une capacité de 14,5 MW, le développement d’une agriculture irriguée sur 12 474 ha et la production de 25 MW d’électricité supplémentaire en cascade à partager entre le Burundi et le Rwanda pour ne citer que ceux-là. Tous ces projets s’avèrent transformateurs en termes d’eau, d’énergie et de sécurité alimentaire, améliorant la vie de millions de citoyens du bassin du Nil en général et ceux du Burundi en particulier.

Signalons que l’Initiative du Bassin du Nil est un partenariat régional intergouvernemental lancé par les pays du bassin du Nil le 22 février 1999 afin de gérer et de développer les eaux partagées du bassin du Nil et les ressources connexes de manière coopérative, de partager des avantages socio-économiques substantiels et de promouvoir la paix et la sécurité régionales. L’IBN compte 10 Etats membres, à savoir : le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. L’Erythrée participe en tant qu’observateur.

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