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L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est aggravée

La Banque Mondiale (BM) annonce une poursuite probable de l’impact de La Niña sur les précipitations au cours des prochains mois. Ce qui aggravera l’insécurité alimentaire

« Les prévisions saisonnières indiquent une poursuite probable de l’impact de La Niña sur les précipitations au cours des prochains mois ».

Se basant sur la dernière édition du bulletin de veille des récoltes et d’alerte précoce du projet GEOGLAM, la BM publie que l’Afrique de l’Est va probablement connaître une sixième saison consécutive de faibles précipitations.

« Alors que le phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO) se trouve actuellement dans la phase La Niña, les prévisionnistes annoncent une phase neutre de février à avril 2023, avec un degré de certitude de 73 % », lit-on sur le site de la BM sur le point concernant la sécurité alimentaire.

Malgré cette transition, la BM informe que les manifestations atmosphériques de La Niña pourraient se prolonger. Les prévisions saisonnières indiquent une poursuite probable de l’impact de La Niña sur les précipitations au cours des prochains mois. Ce qui va aggraver l’insécurité alimentaire.

D’après la publication de la BM, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë qui nécessitent une aide humanitaire d’urgence devrait atteindre 205 millions dans 45 pays.

Financer des projets sur le long et le court terme pour améliorer la sécurité alimentaire

La BM prévoit financer des projets sur le long et le court terme. Ces projets s’articulent sur quatre axes, à savoir : soutenir la production et les producteurs, faciliter une hausse du commerce des denrées et des intrants, soutenir les ménages vulnérables et investir dans une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable

Et de signaler : « Afin de lutter contre la crise qui touche la sécurité alimentaire, la BM a annoncé en mai 2022 qu’elle allait déployer une réponse de grande envergure comprenant, notamment une enveloppe de 30 milliards USD sur une période de 15 mois, dont 12 milliards USD en faveur de nouveaux projets ».

Cela avant d’annoncer qu’entre les mois d’avril et de décembre 2022, les engagements de la BM en faveur de nouveaux prêts axés sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ont dépassé la barre des 12 milliards USD. Ce soutien est principalement orienté vers l’Afrique, l’une des régions les plus durement touchées par la crise alimentaire.

Pour éviter l’aggravation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, des mesures d’urgence sont à adopter, entre autres éteindre les foyers de famine, faciliter les échanges, améliorer le fonctionnement des marchés et renforcer le rôle du secteur privé, réformer et réaffecter des subventions aux effets douteux grâce à un ciblage minutieux et à une démarche efficiente.

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