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L’insécurité alimentaire, principale conséquence du changement climatique

Les effets du changement climatique impactent considérablement la sécurité alimentaire. Ils entrainent une augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire jusqu’à plus de 1,4 million de personnes selon le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire au Burundi. La mobilisation des financements est nécessaire pour réduire les risques.

L’aide humanitaire est nécessaire pour faire face aux risques causés par le changement climatique.

Le Burundi est confronté  à une situation socio économique vacillante exacerbée par les effets dévastateurs des catastrophes naturelles et du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et les pénuries  récurrentes de gaz. Il figure parmi les 20 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde.

Le changement climatique modifie l’équilibre thermique de la terre et a de nombreuses conséquences  sur l’homme et l’environnement. Il s’agit entre autres de celles qui sont directes comme la hausse des températures maximales et/ou minimales, le débordement des rivières, l’intensification des précipitations (fortes pluies et grêles). Il y en a d’autres qui sont indirectes  comme, l’augmentation du nombre de crises alimentaires, d’inondations et d’incendies de forêts, le risque sanitaire en raison  de la hausse de la fréquence et de l’intensité des vagues de canicule, les conséquences économiques,…

En outre, la situation économique mondiale, l’hyperinflation, et les conséquences de la guerre russo-ukrainienne accentuent la vulnérabilité des ménages. Pour cela, les personnes déplacées en raison des désastres climatiques représentent 80 % des déplacements au Burundi. Donc, environ 1,5 million de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire au Burundi en 2023, a déclaré le Bureau local de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans le dernier rapport du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire.

Mais pour OCHA, les populations vulnérables  au Burundi risquent de subir des conséquences dramatiques en cas de manque de financement pour  l’aide humanitaire. Elles seraient exposées aux risques climatiques, aux  maladies et aux risques de protections sans moyens de subsistance ni aide pour le rapatriement.

Il faut une aide humanitaire pour soutenir les ménages les plus touchés                                                                                                                                    

A travers la réponse humanitaire 2023 au Burundi, 72 organisations humanitaires ambitionnent soutenir 1,1 million de personnes. Pour atteindre cet objectif, le financement requis est de 194,2 millions USD.
La réponse multisectorielle planifiée donne la priorité aux besoins les plus aigus tout en prenant en compte les causes sous-jacentes et multidimensionnelles des chocs afin d’améliorer la résilience des populations.

«Notre réponse humanitaire pour le Burundi en 2023 est le résultat d’une analyse approfondie des besoins et des défis auxquels sont confrontés les populations les plus vulnérables », a déclaré John Agbor, Coordonnateur résident par intérim des Nations Unies au Burundi.

Pour ce faire, la réponse humanitaire couvrira leurs besoins en vivres et en articles non alimentaires essentiels, l’accès aux services sociaux de base et à la protection  par des interventions en nature et en espèces. De plus, la réponse donnera la priorité aux populations les plus vulnérables, en particulier les personnes en situation d’insécurité alimentaire, les rapatries et les victimes des catastrophes naturelles, y compris les déplacés internes et les personnes touchées ou à risque d’épidémies.

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